L'affaire remonte au 7 février 2017, quand l'ambassadeur français en Tunisie Olivier Poivre d'Arvor s'est trouvé dans l'obligation d'annuler sa visite programmée pour le lycée de Radès. En effet, le syndicat a exprimé via un communiqué son opposition à cette visite du lycée Farhat Hached (où l'ambassadeur devait assister à un cours de français). La visite consacrerait selon le syndicat les principes de tutelle et de dépendance. Le 9 février, Laurent Caizergues, conseiller consulaire, a finalement réagi à ce refus, il a tweeté : « Une visite de courtoisie dans un lycée public tunisien de l'ambassadeur de France en Tunisie, Olivier Poivre d'Arvor, qui avait pour but promouvoir la langue Française et le travail des professeurs de français a été annulée suite à la pression du syndicat des enseignants. Les raisons invoquées d'atteinte à la souveraineté de la Tunisie sont farfelues pour ma part je pense que les professeurs concernés ne souhaitaient pas montrer leur niveau en français, par peur d'être jugés. Dommage pour la collaboration entre nos deux pays en termes d'éducation ». En gros, cette affaire réanime la problématique des relations des institutions publiques en rapport avec le travail des ambassadeurs et des institutions internationales.