A partir d'aujourd'hui, le 22 mars 2017, les médecins du secteur public et privé entameront une grève de deux jours qui devrait prendre fin le 23 mars 2017. Bien évidemment, cette grève ne concerne pas les services d'urgence qui poursuivront leur travail de manière ordinaire. Selon Youssef Mokni, président du Conseil National de l'Ordre des médecins, cette grève intervient suite au maintien en détention d'un médecin et d'un infirmier. Elle vise faire pression pour les libérer en attendant l'établissement d'une nouvelle loi permettant la protection des patients des fautes médicales et des médecins des agressions de certains patients et leurs proches. Rappelons qu'un médecin anesthésiste et un technicien de santé ont été arrêtés suite à la mort d'un patient sur la table d'opérations à cause d'une erreur de groupe sanguin lors d'une transfusion. Dans ce contexte, le collectif ordino-syndical qui englobe le conseil national de l'ordre des médecins, le conseil national des médecins dentistes, le syndicat tunisien des médecins libéraux, le syndicat tunisien des médecins de libre pratique et l'union des médecins spécialistes libéraux a appelé à ne prendre aucune mesure judiciaire contre les médecins jusqu'à l'établissement de la loi des responsabilités médicales. Faouzi Charfi, membre du syndicat a assuré qu'il est optimiste quant à l'issue de cette affaire après avoir rencontré le président de la République Béji Caeid Essebsi et le président de l'Assemblée des représentants du Peuple Mohamed Ennaceur. Cette rencontre a eu lieu hier et elle s'est conclue par la promesse d'un engagement présidentiel et parlementaire à améliorer le cadre législatif et légal du secteur médical et paramédical.