Depuis 18h du mercredi 22 décembre, plusieurs de nos lecteurs s'interrogeaient sur les coupures répétitives et la perte totale du service d'appels téléphoniques par internet, Skype en Tunisie. Certains d'entre eux ont cru qu'il s'agit d'une tentative de parasite dû à « certains problèmes de piratage style l'erreur 404… », d'autres ont procédé à des actions de diagnostic au niveau du software à travers la désinstallation et l'installation… mais cette fois ci, la chute est flamboyante. Ce qui est sûre c'est que la panne est mondiale. La perte du service a poussé ses usagers à se tourner vers le site de mini-blogs Twitter pour se plaindre. "Certains d'entre vous ont peut-être eu des problèmes à se connecter à Skype — nous cherchons à cerner le problème et sommes désolés de l'interruption de vos conversations", a commenté Skype sur son adresse Twitter (@Skype). Dans un message supplémentaire peu après, le groupe dont le siège se trouve au Luxembourg a ajouté: "nos ingénieurs et équipes opérationnelles travaillent sans relâche pour ramener les choses à la normale. Merci pour votre patience". Dans un autre message publié sur Twitter vers 20h30 GMT, Skype a annoncé que le service reviendrait progressivement à la normale mais que plusieurs heures s'écouleraient avant que tous les utilisateurs puissent à nouveau téléphoner grâce à ce logiciel. Quelle est donc la malédiction qui affecte ces derniers temps les services de voix sur IP et certains réseaux sociaux ? Pour Skype l'affaire est ennuyeuse à double titre. D'une part, les concurrents pointent actuellement leur nez et l'application Viber – qui propose peu ou prou les mêmes services – progresse à vitesse supersonique. D'autre part, Skype avait, ces derniers temps, des velléités dans le monde des entreprises et non plus seulement les conversations privées entre amis. A cet effet, le conseil d'administration avait recruté à grand frais un nouveau CEO en la personne de Tony Bates, ex-Cisco. Voilà qui ne va pas faire bon effet auprès des entreprises. Skype, fondé en 2003, contourne les voies habituelles des télécommunications en faisant transiter les conversations vocales ou par vidéo, ainsi que par messagerie instantanée par internet. L'entreprise, qui a annoncé en août le projet de lever 100 millions de dollars en Bourse, a des millions d'utilisateurs dans le monde.