L'Arabie saoudite, l'Egypte, les Emirats arabes unis et le Bahreïn ont annoncé la rupture de leurs relations diplomatiques avec le Qatar, lundi 5 juin, en invoquant des questions de sécurité nationale et en accusant Doha de déstabiliser la région et de soutenir des "groupes terroristes". Dans de brefs communiqués diffusés par leurs agences de presse officielles, l'Arabie saoudite et le Bahreïn annoncent en outre la suspension de toutes les liaisons terrestres, aériennes et maritimes avec l'émirat. L'agence saoudienne, qui cite un responsable du royaume, précise que la décision de Riyad est justifiée par la nécessité de protéger "la sécurité nationale des dangers du terrorisme et de l'extrémisme". Le ministère des Affaires étrangères égyptien a également annoncé dans un communiqué la fermeture de ses frontières "aériennes et maritimes devant tous les moyens de transports qataris". La coalition militaire arabe, qui intervient au Yémen sous commandement saoudien, a également annoncé l'exclusion du Qatar en raison de "son soutien au terrorisme". L'Arabie saoudite, l'Egypte, les Emirats arabes unis et le Bahreïn sont tous membres de cette coalition. Le ministère des Affaires étrangères bahreïni a indiqué par communiqué lundi matin qu'il rappellerait dans les prochaines 48 heures toutes ses missions diplomatiques de Doha, la capitale qatarie. Tous les diplomates qataris devront quitter Bahreïn durant la même période. Les Emirats Arabes Unis ont donné aux diplomates qatari 48 heures pour quitter le pays. En 2014, les trois pays du Golfe avaient rappelé leurs ambassadeurs à Doha en reprochant au Qatar ses liens avec l'organisation des Frères musulmans après le renversement du chef d'Etat égyptien Mohamed Morsi, qui était issu de la confrérie, par l'actuel président Abdel Fattah al Sissi.