Le PDG de Qatar Aiways, Akbar Al Baker a quitté le Mexique lundi et s'est absenté de l'assemblée générale de l'Association internationale du transport aérien (Iata) à la 73e édition. L'organisation, qui défend les intérêts des 265 compagnies aériennes dans le monde, est le théatre d'une mise en quarantaine de l'un des siens : Qatar Airways, dirigée par Akbar Al Baker – membre du conseil d'administration de l'Iata – a dû clouer au sol un grand nombre de ses avions après la rupture des liaisons diplomatiques et aériennes avec les Emirats arabes unis, l'Arabie saoudite, l'Egypte et le Bahrein qui accusent le Qatar de financer le terrorisme. Six compagnies aériennes dont Emirates et Etihad, les plus importantes de la région, ne desservent plus Doha. Alexandre de Juniac, directeur général de l'Iata, a rappelé que son organisation plaidait en faveur d'une ouverture des frontières: «Nous ne faisons pas de commentaires mais nous souhaitons que les frontières soient rouvertes », a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse à Cancun. Le poids de Qatar Airways n'a cessé de progresser ces dernières années dans l'aérien. La compagnie de Doha, qui a transporté 26 millions de passagers l'an passé, détient 20% du capital d'IAG, le groupe regroupant British Airways, Iberia, Vueling, Aerlingus et Level, sa low-cost long-courrier. Par ailleurs, Qatar Airways est l'un des plus gros clients des constructeurs aéronautiques. Il y a un peu plus d'un an, elle a commandé pour 18,6 milliards de dollars d'appareils à Boeing. Elle avait aussi signé auparavant une commande à Airbus de 50 A320. Qatar Airways est également le plus grand client de l'A350 le dernier long-courrier d'Airbus.