Le plénière extraordinaire de l'Assemblée des représentants du peuple (ARP) s'est transformée ce mercredi 13 septembre 2017 en une arène d'invectives et d'échange d'accusations entre députés, illustrant une absence de consensus sur les questions à l'ordre du jour du débat. On rappelle que cette séance extraordinaire convoquée pour deux jours au lendemain du vote de confiance aux ministres du gouvernement d'union nationale, avait deux sujets à l'ordre du jour, élire les postes vacants des membres de l'Instance supérieure indépendante des élections (ISIE) et l'adoption de la loi de la réconciliation administrative. Mais faute de quorum, la séance de mardi a été reportée et celle de mercredi n'a pu démarrer en raison des divergences sur la nécessité de la consacrer au second sujet , à savoir la loi de réconciliation administrative, une initiative du président de la République. Ce projet a été diminué d'un large pan relatif aux hommes d'affaires, rappelle-t-on. En réalité, une polémique a éclaté sur la nécessité de poursuivre le vote sur les membres de l'ISIE ou passer à la loi de réconciliation administrative. Toutefois, deux camps sont apparus à ce sujet, Ennahdha qui veut d'abord procéder à l'élection des membres de l'ISIE pour assurer la marche du processus des élections municipales dont elle veut maintenir la date du 17 décembre 2017. Le second camp est celui de Nidaa Tounes qui préféré obtenir d'abord le vote sur la loi de la réconciliation administrative avant de passer à celui des membres de l'ISIE d'ou cette ambiance de méfiance du jeu du chat et de la souris auquel se sont livrés les deux partis tout au long de la séance matinale. Il semble qu'il y ait un marchandage entre Ennahah et Nidaa pour procéder au vote sur ces deux sujets. Ainsi à la reprise de la plénière l'après-midi, les différents présidents des blocs parlementaires ont convenu de passer au vote sur la loi de la réconciliation administrative pour ensuite consacrer une séance mercredi prochain au vote sur les postes vacants de l'ISI.