Le gouverneur de la Banque centrale de Tunisie (BCT), Chadly Ayari, a soutenu que le taux de change du dinar tunisien est lié principalement à la conjoncture économique et au climat politique du pays. Ainsi, les mauvaises performances économiques avec un déficit de la balance des exportations et les difficultés pour le gouvernement à boucler le budget 2018, ont un impact sur la chute vertigineuse du dinars. Au niveau politique, la bipolarisation entre Ennahdha et Nidaa Tounes est atténuée par une alliance au gouvernement basée sur le consensus. Une situation qui n'a pas apporté l'apaisement nécessaire sur la scène politique marquée par les tiraillements et le mouvement de recomposition de l'échiquier politique avec la formation d'alliances entre partis de l'opposition et même tout récemment, l'apparition d'un projet de création d'un front démocratique au Parlement. On rappelle que l'euro s'échange actuellement contre 2,91 dinars tandis que le dollar vaut 2,50. Par ailleurs, le gouverneur de la Banque centrale a annoncé que les réserves en devise détenues par l'Institut d'émission, équivalent à 13 milliards de dinars soit 96 jours d'importation.