L'APE, Association des Parents d'Elèves, appelle à une journée « Ecole Morte » demain 5 décembre 2017 dans tous les établissements français de Tunisie, pour protester contre l'annulation au mois de juillet dernier de 33 millions d'euros de crédit sur le budget 2017 alloué à l'AEFE, Agence pour l'Enseignement Français à l'Etranger. Suite à la grève observée le 27 novembre, une AGE, Assemblée Générale Extraordinaire, a été organisée par l'APE au Lycée Gustave Flaubert de La Marsa le 28 novembre, qui a décidé des actions urgentes à prendre, à savoir : – Refus de l'augmentation des frais de scolarité pour l'année prochaine. – Refus de l'augmentation des frais de première inscription (de 2300 à 5000 DT pour les Français et les Tunisiens, de 3200 à 7000 DT pour les étrangers) – Refus de la transformation systématique des postes d'enseignants résidents et enseignants recrutés localement. Les syndicats qui ont réagi à la coupe budgétaire indiquent que celle-ci représente une baisse de 10% dans le budget de l'AEFE qui la contraint de prévoir, dans le réseau des établissements français à l'étranger, la suppression sur les 3 ans à venir, de plus de 500 postes d'enseignants titulaires et fera passer de 6 à 9% leur participation. Ils exigent de revoir cette annulation qui risque d'affecter la situation des personnels détachés et de remettre en cause le conventionnement des établissements. Même si ces raisons sont justifiées globalement, plusieurs questions se posent au niveau de la situation des établissements français de Tunisie. D'une part, la tendance à la dégradation de la situation des établissements français en Tunisie ne date pas d'hier : augmentation régulière des frais de scolarité, infrastructures vétustes, réduction des effectifs titulaires, baisse de la qualité de l'enseignement etc. D'autre part, les parents d'élèves s'interrogent en vain sur la transparence de la gestion financière des établissements français et surtout sur l'impact réel de la coupe budgétaire de 33 millions d'euros sus-citée sur la situation des établissements français de Tunisie. En attendant le résultat incertain de l'action « Ecole Morte », l'agonie des écoles françaises de Tunisie demeure une certitude.