L'Institut tunisien des études stratégiques (ITES) a organisé, en partenariat avec le Programme alimentaire mondial (PAM), une conférence au Palais des hôtes à Carthage sur la sécurité alimentaire en Tunisie. Il a été dévoilé que 10% des tunisiens sont menacés dans leur sécurité alimentaire et 96% des terres craignent d'être affectées par le phénomène de la désertification. La rencontre a porté sur les résultats de l'étude réalisée par l'Institut tunisien des études stratégiques qui a présenté des statistiques sur la situation alimentaire en Tunisie, révélant que seulement 18% des terres tunisiennes sont arables, que la Tunisie est l'un des pays les plus affectés par la pénurie d'eau, se classant au 9ème rang, et que 96% des terres tunisiennes sont menacées de désertification. Le directeur général de l'Institut tunisien des études stratégiques, Néji Jalloul a déclaré à Tunisienumérique, que notre pays va perdre environ 50% des terres cultivables à l'avenir ainsi que 80% du bétail alors que l'investissement dans le domaine agricole atteint seulement 7%. Néji Jalloul a confirmé que 10,27% des tunisiens sont menacés dans leur sécurité alimentaire et que 96% des terres tunisiennes risquent d'être affectées par la désertification directement ou indirectement. Il a aussi évoqué le problème du gaspillage des eaux. Dans sa déclaration, le directeur de l'ITES a souligné la réticence des jeunes à travailler dans le domaine agricole ainsi qu'à une crise au niveau des cadres et des compétences dans le secteur de l'agriculture, estimant que la sécurité alimentaire est l'un des plus gros défis. La conférence a permis de démontrer que la majorité des tunisiens ont de mauvaises habitudes alimentaires, vu que 45% sont obèses. En 2016 le nombre de patients diabétiques dont l'âge ne dépasse pas 15 ans, représentent 15% alors que 5% des tunisiens souffrent de malnutrition. Pour sa part, le ministre de l'Agriculture et des ressources hydrauliques et de la pêche maritime, Samir Bettaïeb a déclaré que la situation de la sécurité alimentaire en Tunisie est fragile, soulignant qu'il y a une déficience dans certaines régions, en particulier parce que la Tunisie compte sur les céréales dans l'alimentation, tandis que la production ne couvre que 40%, ce qui a poussé à l'importation des 60% restant. Il a attribué cette détérioration de la productivité au changement climatique. Pour sa part, le président de l'Union des agriculteurs Abdelmajid Zar a indiqué que la Tunisie dispose d'un surplus de production dans plusieurs produits, affirmant que "ce n'est pas une sécurité alimentaire car il est impossible de parler de sécurité alimentaire quand la majorité des semences fournies sont importées, en plus des diverses menaces climatiques". Il a ajouté que la sécurité alimentaire en Tunisie est avérée car nous disposons de nourriture, mais qu'il y avait un déséquilibre stratégique, estimant que parmi les plus importantes solutions est d'encourager les jeunes à s'adonner à l'agriculture en mettant à leur disposition véritable volonté politique. L'Institut tunisien des études stratégiques (ITES) a organisé, en partenariat avec le Programme alimentaire mondial (PAM), une conférence au Palais des hôtes à Carthage sur la sécurité alimentaire en Tunisie. Il a été dévoilé que 10% des tunisiens sont menacés dans leur sécurité alimentaire et 96% des terres craignent d'être affectées par le phénomène de la désertification. La rencontre a porté sur les résultats de l'étude réalisée par l'Institut tunisien des études stratégiques qui a présenté des statistiques sur la situation alimentaire en Tunisie, révélant que seulement 18% des terres tunisiennes sont arables, que la Tunisie est l'un des pays les plus affectés par la pénurie d'eau, se classant au 9ème rang, et que 96% des terres tunisiennes sont menacées de désertification.