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Le réchauffement climatique menace l'agriculture
Infos économiques : Conjoncture
Publié dans La Presse de Tunisie le 22 - 01 - 2011

La température de la planète pourrait grimper d'au moins 2,4 degrés d'ici 2020, selon une ONG basée en Argentine. Des prévisions toutefois contestées par les climatologues.
Le spectre de l'insécurité alimentaire resurgit. Alors que l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) a prévenu, le 5 janvier, que les prix alimentaires avaient atteint en décembre leur plus haut niveau depuis juin 2008, année des émeutes de la faim dans plusieurs pays en développement, l'ONG Universal Ecological Fund (FEU-US), filiale américaine du Fundo Ecologico Universal créé en Argentine en 1990, pousse à son tour un cri d'alarme.
Dans un rapport publié cette semaine et intitulé «Déficit alimentaire: les impacts du changement climatique sur la production agricole d'ici 2020», l'organisation estime que la température de la planète pourrait grimper d'au moins 2,4 degrés d'ici 2020 si rien de plus n'est fait pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. En parallèle, la population mondiale devrait atteindre 7,8 milliards d'individus en 2020, soit 900 millions d'habitants de plus qu'aujourd'hui. Conjugués, ces deux phénomènes vont créer des bouleversements dans la production alimentaire du globe, prédit le FEU-US.
Blé, riz et maïs, des cultures menacées
Trois des quatre principales cultures agricoles du monde seraient ainsi menacées. La production mondiale de blé subira un déficit de 14%, par rapport à la demande d'ici à dix ans. Un déficit qui s'établira à 11% pour le riz et 9% pour le maïs. Seul le soja, qui connaîtra une augmentation de sa production, affichera un excédent de 5% sur la demande à l'horizon 2020, selon les projections de l'ONG. «L'eau et le climat, deux éléments essentiels dans la production alimentaire, seront particulièrement affectés par le réchauffement climatique», soulignent les auteurs de l'étude. Ce qui produirait des effets négatifs pour les régions devenant plus sèches, et positifs pour celles plus humides et plus chaudes.
En Europe, par exemple, les pays du Nord, comme la Suède ou la Norvège, bénéficieraient du réchauffement et verraient leurs rendements de blé grimper de 3 à 4% d'ici à 2020. Les pays européens du bassin méditerranéen, dont l'Italie, l'Espagne et la France subiraient, en revanche, une baisse de 10% de l'ensemble de leurs récoltes. La Chine, plus grand producteur mondial de riz et de blé et second de maïs ,devrait accroître ces productions de 20%. En Amérique du Nord, les auteurs du rapport prévoient une certaine augmentation des rendements de blé dans les Grandes Plaines, mais prédisent une réduction des récoltes de maïs et de soja dans la «Corn belt». Enfin, l'Afrique devrait voir les deux tiers de ses terres arables disparaître d'ici 2025 en raison de la sécheresse. Globalement, les régions tropicales, où vit près de 60% de la population mondiale, devraient être les plus affectées par la montée du mercure, note le FEU-US.
Pénurie de terres arables
Les risques de pénuries alimentaires sont d'autant plus sérieux, selon l'Organisation, que la plupart des terres arables dans le monde sont déjà exploitées. La superficie totale de ces terres atteint 1,41 milliard d'hectares, dont 576,2 millions d'hectares (41%) dans les pays développés et 834,9 millions (59%) dans les pays en développement, d'après des données de la FAO, datées de 2009.
La branche des Nations unies a donc insisté lors de la Conférence de Cancún sur le changement climatique, qui s'est tenue du 29 novembre au 10 décembre 2010, sur la nécessité de relancer les investissements dans l'agriculture du monde en développement. «Il sera impossible d'atteindre la sécurité alimentaire sans miser sur des investissements importants dans l'adaptation au changement climatique et la réduction des risques de catastrophes dans le secteur rural», a soutenu Jacques Diouf, directeur général de la FAO. Son organisation a milité en faveur d'une agriculture «intelligente», en s'appuyant sur un rapport qu'elle avait préparé en vue de la Conférence de Cancún. «Par pratiques intelligentes, on entend une agriculture durable en mesure d'accroître la productivité et la résilience face aux pressions exercées par l'environnement tout en réduisant l'empreinte carbone, car on ne peut ignorer le fait que l'agriculture est elle-même un des plus importants émetteurs de CO2», a détaillé Jacques Diouf.
Une étude trop alarmiste
Si les inquiétudes de l'ONG Universal Ecological Fund sur les dangers du réchauffement climatique pour la sécurité alimentaire dans le monde sont largement partagées par les experts, son rapport a pourtant fait grincer des dents au sein de la communauté des climatologues. Beaucoup le jugent, en effet, trop alarmiste. «Tous les scenarii climatiques actuels se basent sur une projection d'une hausse de 2 degrés celsius d'ici à 2050», note Hervé Le Treut, climatologue et directeur de l'Institut Pierre-Simon Laplace. «Une hausse de 2,4 degrés sur les dix prochaines années n'est absolument pas possible», ajoute-t-il. Pour Gavin Schmidt, climatologue de la Nasa, la projection du FEU-US «n'est pas fondée».
Selon le climatologue Rey Weymann, en effet, «l'étude contient une importante erreur dans la mesure où elle confond la hausse de la température dite “d'équilibre” avec la montée de la température “transitoire”». C'est-à-dire qu'elle ne prend pas en compte le temps nécessaire au réchauffement des océans, qui ralentit l'élévation de la température de l'atmosphère imputable aux émissions de gaz à effet de serre. «L'auteur de l'étude a été averti par plusieurs d'entre nous de cette erreur, mais a dit qu'il était trop tard pour la corriger», a affirmé Rey Weymann.


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