Les journalistes et professionnels des médias observent ce vendredi 02 février 2018, une journée de colère à l'appel du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) pour protester contre les atteintes à la liberté d'expression. Depuis la révélation du ministre de l'Intérieur Lotfi Brahem, lors d'une audition devant les députés de l'ARP, affirmant que des journalistes sont sur écoutes et que des communications ont été interceptées entre certains d'entre eux et des manifestants, le ton est monté d'un cran entre les deux camps. Un syndicaliste sécuritaire a appelé dans un post sur sa page facebook "à torturer et à violer les journalistes", suscitant l'indignation des professionnels des médias qui ont vivement critiqué ce qui s'apparente à des injures et à de l'irrespect à l'égard des hommes et des femmes de la profession. Neji Bghouri, président du SNJT a traité certains syndicats sécuritaires de "milices", leur rappelant qu'ils sont payés grâce aux contribuables avant de conclure qu'ils sont tous sous la tutelle du ministre de l'Intérieur, Lotfi Brahem auquel il a demandé de présenter des excuses.