Le ministre de l'intérieur, Lotfi Brahem, a signé, ce samedi, la décision de nomination du nouveau directeur général de la sûreté nationale, qui a été nommé à ce poste par le chef du gouvernement, Youssef Chahed. La nomination de Rached Bettaïeb au poste deDG de la sûreté nationale, par Chahed, ainsi que la temporisation marquée par Lotfi Brahem, avant de signer la décision, a ouvert la porte à un début de polémique, lancé, surtout, par les « cyber-guerriers » d'Ennahdha qui ont crié au scandale, et ont commencé à parler d'une rébellion du ministre contre son chef de gouvernement, et de là, à déduire que cette position de Brahem a été dictée par les autorités saoudiennes, chez les quelles Brahem était en visite officielle, dernièrement. En signant la décision de nomination, et en abandonnant Taoufik Dabbebi, son homme, Lotfi Brahem a mis fin à cette polémique naissante. Bien que la question reste persistante, concernant la façon dont a été annoncé ce changement à la tête d'une des plus grandes directions générales du ministère de l'intérieur, depuis hier. En effet, l'annonce a été faite par la présidence du gouvernement, par le truchement de pages non officielles de facebook, avant qu'elle n'ait été objet d'accord avec le ministre en charge du département. Et, par ailleurs, ce qui a augmenté le flou autour de cette question, c'était la réaction immédiate et acharnée des porte-voix d'Ennahdha, pour condamner une éventuelle rébellion du ministre de l'intérieur, qui aurait été dictée par Riyad, ce qui laisse comprendre que le nouveau directeur général de la sûreté soit le nouveau poulain d'Ennahdha dans la « grande maison ».