Le secrétaire général de la fédération de l'enseignement secondaire, Lassaâd Yacoubi, a fait son mea culpa après la décision de son syndicat de restituer les notes aux administrations des établissements, reconnaissant avoir perdu une manche. On rappelle que le ministère de l'Education et le gouvernement avaient exigé la restitution des notes avant toute reprise de négociation, ce auquel la fédération a répondu par la suspension des cours. En effet, devant la fermeté des autorités, la fédération a été obligée, dans un premier temps, de lever la suspension des cours pour décider par la suite de restituer les notes aux administrations des collèges et lycées. Commentant dans un post sur sa page facebook cette situation, Yacoubi a affirmé comprendre la colère, la déception, le découragement et même l'amertume des professeurs face à cette décision douloureuse de remise des notes, affirmant, toutefois, que c'était une décision difficile mais judicieuse. Le tonitruant secrétaire général de la fédération de l'enseignement secondaire a admis qu'à la lumière des derniers développement, en allusion à la décision de la Commission administrative de l'UGTT d'ordonner la suspension des cours et la remise des notes, il était impossible de pousser vers l'incertain. Seule satisfaction pour Yacoubi, c'est la cohésion et l'union qui ont soudé les professeurs durant leur mouvement, appelant à préserver cet acquis en prévision d'autres combats. On le voit, Lassaâd Yacoubi reconnaît implicitement que le choix des professeurs n'était pas judicieux, mais il persiste toujours dans sa logique de confrontation tout azimut. Espérons qu'il aura tiré, ainsi que les professeurs, les leçons de ce mouvement comme la nécessité d'adopter les procédés conventionnels de contestation et de lutte qui sont un droit légitime.