Depuis les élections générales italiennes du 4 mars 2018, les propositions ubuesques du nouveau gouvernement vont bon train. Sous l'impulsion des partis « Mouvement 5 étoiles » et « Ligue du Nord », le gouvernement italien, dirigé par Giuseppe Conte, a élaboré un programme commun populiste qui inclut une liste de mesures sécuritaires et anti-immigration. Parmi les mesures phares, le gouvernement a récemment annoncé « vouloir renvoyer chez eux 500.000 migrants débarqués de Méditerranée, et cela, en un an et demi ». À l'heure actuelle, le gouvernement italien expulse environ 6.500 migrants par an. Habitué à effectuer des sorties médiatiques tonitruantes, Matteo Salvini, le chef de file de la Ligue du Nord et partenaire de la nouvelle coalition, a déclaré lors d'une interview : « Nous devons faire un nettoyage de masse en Italie, rue par rue, place par place, en utilisant la manière forte ». En outre, dans un article paru le 23 janvier dans le quotidien « La Repubblica », l'ancien député européen promettait déjà « d'expulser 100 000 migrants clandestins par an au cours de ses cinq années de mandat », si son parti accédait au pouvoir. Connu pour ses phrases chocs dont les leaders populistes ont le secret, Matteo Salvini a également proclamé vouloir durcir les conditions d'asile, diminuer drastiquement le budget d'accueil et démanteler les camps de Roms. Selon la presse italienne, le chef de file de la Ligue du Nord est pressenti au poste de ministre de l'Intérieur. Comme le disait Henri Queuille : « Les promesses n'engagent que ceux qui les écoutent ».