Le maire de Béziers, Robert Ménard, a récemment pris la décision d'interdire la chicha, appelé aussi narguilé, dans l'espace public pendant la période estivale (du 01/05 au 30/09). Dans un article paru le 18 juin dans le quotidien régional « Midi Libre », le maire de Béziers justifie son arrêté municipal par ces termes : « Si l'on en croit les offices qui luttent contre le tabagisme, la chicha n'est pas vraiment une bonne chose pour la santé ». « La fumée d'une chicha délivrerait autant de monoxyde de carbone que 15 à 52 cigarettes et autant de goudron que 27 à 102 cigarettes », précise-t-il en se référant aux chiffres avancés par le Laboratoire national de métrologie et d'essais. « On a décidé de l'interdire à l'extérieur, en période estivale, près des écoles, des équipements sportifs et culturels, ça n'a pas sa place là. C'est néfaste pour la santé, il n'y a pas de raison que ce soit près de ces établissements », ajoute-t-il. Connu pour ses déclarations polémiques, le maire de Béziers à également déclaré que la pratique de la chicha allait à l'encontre du « vivre-ensemble » à la française, thème récurrent du débat politique en France. « C'est générateur de rassemblements dont le moins que l'on puisse dire est qu'ils ne favorisent pas le vivre-ensemble, on en a assez et ça renvoie une image de la ville dont on n'a pas envie ! Et cela produit des attroupements qui sont neuf fois sur dix problématiques ». Signalons que cette décision n'est pas inédite en France. Les villes d'Antibes, de Rungis et de Saint-Laurent-du-Var se sont déjà prononcées en faveur de l'interdiction de la chicha dans les espaces publics.