Le dirigeant du mouvement Ennahdha, Lotfi Zitoun, a fait une apparition spectaculaire mercredi soir, en publiant sur sa page Facebook, un post dans lequel il a pris la défense de la présidente de la Commission des libertés individuelles et de l'égalité (Colibe) après les virulentes attaques dont elle a été la cible. On rappelle que le rapport de la Colibe a été publié officiellement après avoir été remis au président de la République, Béji Caïed Essebsi. Il prône entre autre l'égalité de l'héritage entre homme et femme, l'interdiction de la criminalisation de l'homosexualité, la possibilité de modifier la durée du deuil chez la femme et autres questions visant à assurer l'égalité entre l'homme et la femme. Lotfi Zitoun qui s'est distingué pendant le règne de la Toïka en 2012 dirigée par Ennahdha par différentes campagne contre les médias et les partisans de l'ancien régime, a dénoncé les insultes et le dénigrement de madame Belhaj Hmida. Il a souligné qu'en dépit de leurs divergences politiques, il exprimé sa solidarité absolue avec "Maître" Bochra Belhaj Hmida qu'il considère comme "une amie". Lotfi Zitoun a écrit: "On ne peut, aujourd'hui, bafouer en toute impunité la Constitution de 2014. On ne peut également gommer ce qui fait la spécificité de la Tunisie : un pays multiple où se côtoient des citoyens de convictions religieuses différentes, qui ont la chance de pouvoir croire ou ne pas croire. Cette liberté religieuse est l'un des fondements de notre religion et de notre pays et imposer des croyances à des personnes sous n'importe quel prétexte n'a aucun sens et contredit les fondements de l'Islam". Selon lui, ces questions doivent être tranchées par le peuple souverain de la Tunisie à travers un référendum ou un vote au Parlement. Il faut rappeler que Lotfi Zitoun avait décliné l'offre de sa nomination par le président de la République comme membre de la Commission des libertés individuelles et de l'égalité.