Ghazi Jeribi, le ministre de l'intérieur par intérim a assuré, ce jeudi, lors de son audience par les députés de l'ARP, que toutes les unités sécuritaires étaient au courant des mouvements suspects des groupes de terroristes dans la région d'Aïn Soltane, où s'est déroulée la dernière tuerie perpétrée par ces groups terroristes et qui a coûté la vie à six agents de la garde nationale. Jeribi voulait, certainement, minimiser de l'importance des déclarations de Badra Gaaloul qui avait assuré être au courant de ce qui allait se passer, bien à l'avance, quand il a affirmé qu'elle n'avait pu recevoir cette information que de la part des unités sécuritaires qui étaient toutes au courant. Mais ce faisant, il a, probablement, sans le vouloir, jeter sur le dos de ses agents et de leurs responsables une trop lourde responsabilité : Celle d'avoir été au courant d'une attaque qui se préparait, mais qu'ils se sont, quand même, fait piéger comme des bleus, qu'ils sont loin d'être. Et dans une dernière tentative de se sortir de la situation où il s'est mis, Jeribi dévia le discours, et jura qu'il allait demander une enquête afin de savoir pourquoi l'argent qui était destiné à acheter des blindés pour les troupes des gardes frontières avaient été dépensé ailleurs. Ne sachant pas que de cette façon, il enfonçait, encore plus les responsables de la garde nationale, et même, ceux des services communs de son ministère, dans la responsabilité de ce qui s'est passé à Aïn Soltane.