Le secrétaire général de l'UGTT, Noureddine Taboubi, semble montrer les prémices d'un revirement à l'égard du changement du gouvernement de Youssef Chahed que la centrale syndicale réclame haut et fort depuis des mois. Tout en réitérant que la position de l'UGTT n'a pas changé par rapport au gouvernement de Youssef Chahed, Taboubi a concédé, toute de même que l'évaluation de ce gouvernement était une question éminemment constitutionnelle, c'est à dire relevant du parlement et des partis politiques qui le compose. Un revirement de taille qui s'explique, sans doute, par le passage haut la main au Parlement du nouveau Ministre de l'Intérieur, Hichem Fourati, qui a obtenu un vote de 148 voix, dépassant largement les 109 voix requises. Cette situation, synonyme d'un plébiscite pour le gouvernement de Youssef Chahed, explique donc que Noureddine Taboubi veuille temporiser les ardeurs des syndicalistes. En effet, les dirigeants de l'UGTT ont menacé à plusieurs reprises de monter au créneau et de recourir aux outils du militantisme dur pour obtenir le changement de gouvernement Ce changement a été expliqué, en partie, de la part du secrétaire général de l'UGTT par le fait que le Document de Carthage II, dont la centrale syndicale est partie signataire, a été suspendu.