Le directeur général de l'Institut tunisien des études stratégiques (ITES), Néji Jalloul a annoncé mercredi 8 août 2018 que l'Institut prépare une étude de stratégie sur le secteur de la santé et de l'hôpital en Tunisie, assurant que le secteur pharmaceutique est un secteur sensible d'où la nécessité de soutenir la Pharmacie centrale. Jalloul a ajouté que depuis l'indépendance, la Tunisie n'a pas vécu une crise de médicaments, comme elle l'a vécue maintenant, soulignant la nécessité d'unir tous les efforts pour défendre la pharmacie centrale, qui a joué un rôle clé dans la sécurisation de l'approvisionnement continue en médicament. Il a souligné lors d'une table ronde de l'Institut tunisien d'études stratégiques sur le secteur pharmaceutique en Tunisie, que la Pharmacie centrale est la cible d'une campagne de diabolisation malgré l'absence de responsabilité dans la crise actuelle de médicaments. Le directeur de l'ITES a également ajouté que la crise des Caisses sociales a influé la Caisse d'assurance maladie et les hôpitaux, ce qui s'est reflète dans la Pharmacie centrale, qui est devenue incapable de remplir ses obligations envers les fournisseurs étrangers, soulignant que la solution au problème ne réside pas dans la privatisation de la Pharmacie centrale. Il a appelé à ne pas dramatiser la crise d'autant plus que la plupart des pays du monde sont exposés à de telles crises, exhortant à chercher des solutions temporaires pour sortir de cette crise, à l'instar de la lutte contre le marché parallèle des médicaments. Pour sa part, Bechir Armani directeur général de la Caisse nationale d'assurance maladie (CNAM), a déclaré que la Caisse acquiert des médicaments spécifiques de la Pharmacie centrale pour environ 322 millions de dinars l'année, alors que la valeur totale des achats de la Pharmacie est d'environ 700 millions de dinars, soulignant que la crise financière qui a affecté la CNAM au cours des années 2016 et 2017, a entraîné le retard des payements à la Pharmacie centrale. Armani a ajouté dans le même contexte que la Caisse nationale d'assurance maladie a commencé à payer ses dettes à la Pharmacie centrale à raison de 23 millions de dinars par mois, soulignant que cette crise avec la Pharmacie centrale a en grande partie pris fin. En ce qui concerne la situation de la Caisse nationale d'assurance maladie, Armani a affirmé que de grands efforts sont consentis pour maintenir un niveau minimum du rendement de la CNAM dans les limites du possible, signalant que la Caisse est dans un processus de normalisation progressif et de stabilité au niveau des revenus, des dépenses et la réduction de la dette. * * * * * * * * * * * * * * * * * *