Le dirigeant du parti Harek Tounes, Imed Daimi a affirmé vendredi que la décision de Youssef Chahed de limoger Khaled Gaddour, ministre de l'Energie et des Mines et le PDG de l'ETAP ainsi qu'un certain nombre de hauts responsables du ministère semble refléter une escalade tactique comme une véritable déclaration de guerre contre Béji Caïd Essebsi personnellement. Dans un post sur sa page Facebook, le député à l'ARP, Imed Daimi, a écrit qu'en apparence la décision est une invasion surprise du chef du gouvernement dans le cadre de sa guerre déclarée contre la corruption... Mais dans le fond, c'est un coup sous la ceinture asséné à Béji Caïed Essebsi pour imposer des conditions à la manière de l'adage populaire "Je le mange au déjeuner avant qu'il ne me mange au dîner". Selon lui, les décisions drastiques de Chahed ont été prises sur fond de l'affaire pendante au pôle judiciaire économique et financier (après une plainte déposée par l'avocate Maître Fouzia Bacha en 2013) concernant les soupçons de corruption et de manipulation majeure dans la conversion des actions de Slim Chiboub dans la société "Voyageur Oil & Gas" à "Andarko Beks Tunisia Company" afin d'éviter de tomber sous le coup de la loi de confiscation. Cela a été fait par autorisation du Conseil consultatif pour l'Hydrocarbure dont Khaled Gaddour était l'un des membres et faisait parti du groupe, limogé par la décision de Chahed (à l'exception du secrétaire d'Etat aux Mines), et a été signée par Abdelaziz Rassaa, ministre de l'Industrie à l'époque. Cette décision a été entérinée par une loi publiée dans le journal officiel le 9 décembre 2011, a écrit Imed Daimi qui affirme que Béji Caïed Essebsi, alors Premier ministre, s'est enquis de cette décision.