Le feuilleton « Essebsi & Chiboub Gate » se poursuit. Après plusieurs démentis, notre confrère Attounissia a levé le voile, dans son édition du lundi 24 juin 2013, sur de nouveaux éléments. Le journal rapporte que l'ancien Premier ministre, Béji Caïd Essebsi, est « sans aucun doute » impliqué dans une transaction suspecte, dont les bénéficiaires sont Slim Chiboub, gendre de Ben Ali, et le cabinet CAID ESSEBSI & PARTNERS. Lors de son passage samedi dans l'émission Labess sur Ettounissiya TV, Darren Stevenson, directeur général de la société Voyager Oil & Gas, a pointé du doigt l'ex-Premier ministre. Il a accusé BCE et son frère Slaheddine d'avoir tenté d'acquérir la licence de prospection de son entreprise pour l'octroyer à une société appartenant à Slim Chiboub, avec la complicité du Conseil d'administration de Voyager : « 7% des parts de Voyager ont été cédées de manière ‘'opaque'', contre un montant dérisoire, à une des entreprises de Slim Chiboub, avant d'être revendues à la société américaine Andarko Beks, dont le représentant légal en Tunisie est Slaheddine Caïd Essebsi. A cet effet, Andarko Beks est devenue propriétaire de la licence de prospection à hauteur de 8%, pour 20 millions de dinars, soit un montant très en-deçà de la valeur réelle des parts cédées ». Darren Stevenson a, en outre, mis en cause les chiffres avancés par Béji Caïd Essebsi, lors de son récent passage sur Al Wataniya 2. Il a assuré être en possession de documents attestant la véracité de ses dires : « Caïd Essebsi a contribué à une opération d'escroquerie visant le peuple tunisien en présentant des chiffres erronés à l'opinion publique. Je suis prêt à dévoiler des preuves qui prouvent mes dires, si une enquête judiciaire est ouverte ». Le journal Attounissia affirme que le gouvernement de BCE n'a pas confisqué les parts de Slim Chiboub dans le capital de la société Green Oil & Gas, mais celles de Voyager Oil & Gas pour faire croire que ce sont bien les avoirs de Chiboub qui ont été confisqués.