Il n'est plus de secret pour personne que les hôpitaux de Tunisie, et non pas seulement ceux de l'intérieur du pays, sont devenus dans un état catastrophique. Tout le monde l'a remarqué tout le monde l'a déploré… Tout le monde sauf, peut-être, ceux qui sont sensés être les premiers concernés à savoir l'autorité de tutelle, au ministère de la santé, et au gouvernement. Et quand ils sont confronté aux cas évidents, images et vidéos à l'appui, ils se réfugient, toujours, dans leur fameuse phrase de : « çà a, toujours, été comme çà, et nous trainons les reliquats de trente ans de mauvaise gouvernance… » ! Or, nous sommes désolés, mais les hôpitaux de Tunisie n'étaient, certes, pas parfaits, mais n'ont jamais atteint les niveaux de médiocrité qu'ils connaissent actuellement, et surtout, en termes de gouvernance et de supervision. Et comme pour en témoigner, et suite à la publication, par notre site, de la situation caricaturale et dramatique d'un bébé opéré du cœur et transféré dans un autre hôpital, pour un simple examen au scanner, à cause de la panne de celui de l'hôpital d'enfants, et, surtout, la façon dont il a été transféré, à cause de la panne des ascenseurs de l'hôpital, ce qui a obligé le personnel du service à le porter avec son lit de malade, à bras le corps, et descendre avec, les escaliers, sur deux étages, dans des conditions inimaginables… Donc, et suite à cette publication, les témoignages ne cessent de tomber, sur des cas pareils ou pire, et, toujours, dans l'absence totale de réaction officielle des parties concernées. Et, entre autres réactions, et pour démentir, justement, ceux qui prétendent que çà a toujours été comme çà nous avons relevé le témoignage d'un médecin, qui parlait de la situation d'avant 2011, surtout, en matière de réactivité et d'efficacité d'intervention des autorités de tutelle, à l'époque. Il s'agit d'un médecin, qui a crié son Ras le bol avec le post suivant : « La vidéo concernant l'enfant opéré du cœur de l'hôpital d'enfant de Bab Saâdoun et les conditions d'exercice de la médecine me pousse à relater 2 situations vécues en 2009. La première : un matin d'hiver à 7h, le président B.A prend contact avec le ministre de la santé Mr M. Zenaidi (qui se trouvait bien sûr à son bureau) pour lui exprimer sa préoccupation parce qu'il venait d'apprendre que le chauffage central de l'hôpital d'enfant était hs, le ministre lui répond que la situation est déjà rétablie depuis la veille dès qu'il en a pris connaissance et qu'il s'est rendu lui même sur les lieux à 6h30 du matin pour s'en assurer. La deuxième : Mr M. Zenaidi venait d'apprendre que le Scanner d'un hôpital de l'intérieur vient de tomber en panne. Il prend alors contact avec le représentant de la marque et lui demande de se rendre immédiatement en France pour ramener la pièce endommagée. L'appareil est devenu opérationnel dès le lendemain ».