Le bouillant ministre italien de l'Intérieur et vice-premier ministre, Matteo Salvini, entame ce jeudi une visite en Tunisie après des propos polémiques dans lesquels il a accusé Tunisie “d'exporter souvent des condamnés”. Controversé, ce chef de l'extrême droite italienne, connu pour ses positions tranchées sur l'immigration clandestine, discutera de ce dossier avec ses interlocuteurs en Tunise où 4.000 citoyens ont quitté en 2018 clandestinement le pays. Il s'est fortement opposé à l'accueil des migrants préférant leur renvoi vers la Libye en proie au chaos et à l'insécurité ce qui lui a valu l'opposition des organisations de défense des droits de l'homme et certains pays européens. Matteo Salvini a, depuis son accession à son poste, refusé l'accueil des bateaux de sauvetage des migrants dans les ports italiens déclarant que “l'Italie ne peut être le camp de réfugiés de l'Europe” et que “le bon temps pour les clandestins est fini : préparez-vous à faire vos valises”.