En marge d'un meeting organisé à Sfax, en commémoration du quarantième jour du décès du militant Mohamed Ben Ali, le porte parole du Front Populaire, Hamma Hammami, a tenu un point de presse dans lequel il a accusé la coalition, actuellement au pouvoir, ainsi que tous les gouvernements qui se sont succédé au pouvoir en Tunisie, depuis 2011, d'avoir appauvri le pays et les citoyens, et de s'être mis au service de mafias des affaires et de parties financières étrangères. Hamma a attiré l'attention sur la crise sociopolitique dans laquelle se trouve le pays, devant une indifférence totale des gens au pouvoir, assurant, au passage, que le Front Populaire, en plus de soutenir les mouvements sociaux, y adhère avec toutes ses composantes. Et les jeunes doivent achever leur révolution, a-t-il expliqué. Hamma s'est, ensuite, lâché sur le mouvement islamiste d'Ennahdha et son président Ghannouchi, leur assurant que, malgré toutes les menaces et toutes les insultes, le Front Populaire restera solide à courir derrière la vérité. Entre autres, a-t-il précisé, celle des assassinats politiques, et des filières d'envoi des jihadistes au moyen orient, et surtout, et avant toute autre chose, derrière la vérité de l'appareil secret d'Ennhdha. Hamma a annoncé que, dans son discours d'hier, Ghannouchi a, sans y penser, reconnu la présence d'un appareil de police parallèle de son parti, en certifiant que Mustapha Khedher travaillait avec la police, pour, soi-disant, combattre les terroristes. Hamma a accusé Ghannouchi de présider, en personne, cet appareil secret, lui répondant que le Front a, lui aussi, en effet, son appareil, mais qui n'est pas secret : C'est celui des avocats du collectif de défense des martyrs qui est en train de dévoiler les crimes dont devront, bientôt, répondre les membres et dirigeants d'Ennahdha, comme les assassinats politiques, l'envoi des jihadistes en zones de conflit, et le vols des biens du pays et des citoyens.