La visite du ministre de la santé, le Dr Abderraaouf Cherif, à l'hôpital régional de Ben Guerdène s'est déroulée, ce vendredi, dans un climat de tension extrême, suite à l'attroupement d'un grand nombre de citoyens qui étaient en colère à propos de la situation désastreuse de l'établissement. Basma Jouili, la présidente de l'association des familles des martyrs et des blessés de l'épopée du 7 mars 2016, suite à l'attaque de la vile par les éléments de Daech, a condamné le fait que le ministre de la santé ait refusé d'écouter les doléances des citoyens, notamment en matière de manque de logistique et de personnel spécialisé à l'hôpital de la ville. Elle ajouté que certains blessés de l'épopée de Ben Guerdène attendent, encore, trois ans plus tard, d'être pris en charge, par manque de médecins spécialistes. Elle a, ensuite, accusé le ministre d'avoir fui les citoyens en colère, pour ne pas répondre des accusations qu'on lui portait en rapport avec le grand nombre de personnels de l'hôpital qui ont fait partie du commando de Daech qui avait attaqué la ville, et qui cachaient des armes chez eux. Elle a ajouté que bien qu'en prison depuis trois ans, ces personnels continuent à percevoir leurs salaires de la part du ministère de la santé. Et c'est, à ce que dit Basma Jouili, la raison principale qui a fait que le ministre évite de rencontrer les citoyens.