Le Front Populaire qui se prétend plus démocratique que les démocratiques, semble avoir échoué à la première épreuve de démocratie. Et il a démontré, si besoin était, encore une fois, que les hommes, soi-disant, politiques, en Tunisie, ne cherchent pas les intérêts de leurs partis, et encore moins, ceux de la Nation et des citoyens. Mais tout est, pour eux, une question d'intérêts personnels. En effet, dès que le parti Al Watad a annoncé qu'il proposait son député Mongi Rahoui, comme potentiel candidat à la présidentielle, il a déclenché une réaction aussi inattendue que violente de la part des partisans de Hamma Hammami. En effet, ceux-ci ne voyaient pas comment quelqu'un d'autre pouvait se présenter pour concurrencer Hamma dans cette candidature. Ce qui prouve qu'ils sont complètement dans l'ignorance des ABC de la démocratie. Car en démocratie, et même, au niveau du même parti, il y a souvent, plusieurs prétendants à la candidature. Ce qui fait que dans plusieurs pays, et avant chaque élection, il y a des élections primaires qui se déroulent au sein des partis, pour choisir leur candidat parmi les prétendants. Que dire, alors, quand il s'agit d'un front, ou d'une coalition de partis ? Il est tout à fait normal et légitime, que chaque parti formant ce Front, présente son candidat, et c'est aux partisans de choisir, soit par vote, soit par consensus, le candidat qui aurait, à leurs yeux, le plus de chance de remporter les élections nationales. Or, il semble que ni Hamma Hammami, ni les siens n'ont apprécié la proposition de Mongi Rahoui, pour le concurrencer pour la représentation du Front aux prochaines élections. Est-ce que Hamma Hammami aurait peur de se mesurer à Mongi Rahoui, ou est-ce que ce dernier s'est rendu coupable de « lèse majesté » en osant se mesurer à Hamma ? Toujours est-il que le front semble, vraiment, mal parti pour garder ses rangs soudés pour pouvoir avoir des chances de conserver son bloc parlementaire et pouvoir faire entendre sa voix à l'ARP, ou ailleurs !