Probable allié de Nidaa Tounès avec Afek, le Front Populaire ne veut pas entendre parler d'une nouvelle troika, ni d'un gouvernement fondé sur les quotas. Cette formule a montré ses limites tout en favorisant le parti dominant, observe-t-on au FP. C'est pourquoi, ajoute-t-on, tout doit être fait pour que cette coalition projetée soit viable. Ce que le « Front » propose, c'est un plan d'urgence qui doit apporter au préalable des réponses claires à trois défis (sécuritaire, politique et socio-économique). On reconnait que cela pourrait prendre du temps, mais ce serait un moindre mal, compte tenu des risques encourus en l'absence d'un tel programme. Il semble qu'une large majorité s'est fait jour à propos de cette coalition au sein du front Populaire, même si on constate des dissonances entre les partis qui le constitue,non seulement à propos de l'alliance avec Nidaa mais s'agissant aussi de la candidature de Hamma Hammami à la présidence de la République dont on pensait qu'elle faisait l'unanimité. C'est ainsi que Mongi Rahoui, le N° 2 du Watad, Mongi Rahoui a déclaré tout récemment qu'il trouvait logique que le président de la République appartienne au parti ayant le plus de sièges pour prévenir la moindre anicroche avec le chef du gouvernement. Mais le porte-parole de la campagne électorale de H. Hammami, Ahmed Esseddik ne semble s'en inquiéter outre-mesure. «C'est le lot de tous les partis et à plus forte raison des coalitions comme la nôtre», relativise-t-il.
