Il semble que les choses sont en train de virer au vinaigre, entre le chef du gouvernement, Habib Jemli et ses donneurs d'ordres d'Ennahdha. En effet, avec l'obstination d'Ennahdha à ne pas gouverner avec 9alb Tounes et devant la ténacité des démocrates à refuser la présence de certains partis et à exiger des ministères régaliens et afin de gagner du temps en attendant que les esprits s'apaisent et les tensions se calment, Habib Jemli a élargi ses pourparlers, pour atteindre des personnalités que d'aucuns n'ont pas hésité à qualifier de « folkloriques », ainsi que des figures radicales et prônant l'exclusion. Cette attitude aurait agacé les leaders d'Ennnahdha, ce qui les aurait poussés à bouder les pourparlers ou, carrément, à vouloir reprendre les choses en mains, en constatant que çà commençait à dériver. Ce qui a laissé certaines parties parler d'ultimes tentatives de Habib Jemli, avant qu'il ne jette l'éponge. Ce qui mènerait, inéluctablement, au scénario redouté par Ennahdha: d'un gouvernement formé par une personnalité choisie par Kaïs Saïed. Ce que certains ont baptisé « le gouvernement du président ». D'ailleurs les tensions entre Jemli et Ennahdha sont à peine cachées et le dernier acte qui est venu conforter cette thèse c'est le remplacement, ces dernières 24 heures de tous les membres de l'équipe réduite de conseillers dont s'est entouré Habib Jemli, pour mener les pourparlers. Or, si Jemli a choisi son équipe, son noyau dur, au départ, rien ne pourrait expliquer qu'il perde en eux tous toute confiance, en une journée et opte pour leur remplacement. Rien, sauf, probablement, des ordres venus de Mont plaisir, pour éjecter l'équipe de Jemli et mettre en selle sa propre équipe, histoire d'être au courant de ce qui se passe dans les couloirs de Dar Dhiafa et de tirer les ficelles comme à son accoutumée ! Que se passe-t-il en Tunisie? Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!
