Le ministre des Affaires étrangères, Mohamed Mouldi Kéfi, s'est félicité, lundi, à Berlin, du soutien concret de l'Allemagne à la Révolution tunisienne dès ses premiers jours. M. Kéfi a souligné, au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue Allemand Guido Westerwelle, la dynamique des visites de responsables tunisiens et allemands après la Révolution qui reflètent, a-t-il estimé, les valeurs communes de liberté et de justice unissant les deux pays. Il a, dans ce sens, affirmé que “la Tunisie compte assurer son progrès économique et social en misant, entre autres, sur le renforcement de la coopération avec ses partenaires traditionnels et en particulier l'Allemagne, ainsi que les regroupements de pays à l'instar de l'UE et du G8″. Répondant à une question sur le poids des partis islamiques dans le nouveau paysage politique tunisien, il a indiqué que “les déclarations de ces partis, à l'instar des autres partis politiques reconnus, s'inscrivent dans le sens d'une adhésion au processus démocratique et de modernisation du pays”, estimant que “ces partis essayent d'adapter de plus en plus leurs orientations aux nouvelles valeurs de liberté et d'ouverture en Tunisie”. Le ministre a, en outre, relevé le grand élan de sympathie à l'égard de la Tunisie manifesté par les participants à la 6ème conférence ministérielle de la communauté des démocraties, tenue le 1er juillet 2011 à Vilnius (Lituanie) et à laquelle la Tunisie a été invitée en tant que membre à part entière. S'agissant du processus de transition politique en Tunisie, M. Kéfi a souligné l'importance historique de la date du 23 octobre prochain pour la tenue des élections libres et transparentes de l'Assemblée nationale Constituante. Le ministre allemand des Affaires étrangères a, pour sa part, exprimé son admiration pour la nature pacifique de la révolution tunisienne “qui représente un point commun avec la réunification allemande”. Il s'est dit, à cet égard, confiant quant à l'avenir démocratique en Tunisie, affirmant la disposition de son pays à soutenir la Tunisie pour l'organisation d'élections libres et transparentes. Au niveau des relations bilatérales, le chef de la diplomatie allemande a annoncé la création, au cours de cette année, d'un comité conjoint de dialogue sur la réforme politique. Il a, aussi, relevé l'importance d'accroître les possibilités d'investissement allemand en Tunisie et de promouvoir le commerce entre les deux pays.
