La Déclaration de Tunis pour la promotion des relations bilatérales culturelles entre la Tunisie et l'Algérie a été signée vendredi à Tunis. La Déclaration qui réaffirme les profondes relations tuniso-algériennes dans les domaines de la culture, des arts et du patrimoine et leur enracinement dans l'histoire commune des deux pays, a été signée aujourd'hui lors d'une cérémonie organisée à Beit El Hikma à Carthage, par le ministre de la Culture Ezzeddine Beschaouch et son homologue algérienne Khalida Toumi. La Déclaration met l'accent également sur la communauté du destin et la diversité des volets de coopération culturelle depuis la signature de la convention culturelle entre les deux pays le 26 juillet 1963. Les deux ministres ont exprimé la volonté de mettre en œuvre une stratégie commune visant la promotion de la coopération tuniso-algérienne à la lumière des mutations que vit la Tunisie depuis la révolution du 14 janvier 2011. Ils ont exprimé leur détermination à œuvrer de concert en vue de hisser la coopération bilatérale au niveau d'un partenariat actif à travers la mise en œuvre de programmes et la constitution d'équipes de travail communes pour appuyer les projets culturels, la production littéraire et artistique et la recherche dans le domaine du patrimoine. Le programme prévoit la participation active des deux parties à des festivals, expositions et rencontres sur le livre dont en particulier la foire internationale du livre de Tunis et d'Algérie. Il s'agit aussi d'en faciliter la distribution dans les deux pays. En ce qui concerne les arts, les deux pays se sont engagés à promouvoir la co-production dans les domaines du théâtre et du cinéma notamment dans le cadre de la célébration, en 2012, du 50èmeanniversaire de l'Indépendance de l'Algérie. S'agissant du patrimoine, les deux parties ont décidé de créer des commissions mixtes, chargées de la restauration et de la protection du patrimoine dans le domaine des fouilles, ainsi que de la gestion des musées. Une équipe de travail commune se chargera également d'examiner les moyens de faire face à toutes les formes de commerce illicites des biens culturels. Sur un autre plan, les deux parties se sont engagées à présenter des dossiers communs auprès de l'Unesco, en vue d'inscrire les sites archéologiques et les monuments historiques sur la liste du patrimoine universel ainsi que sur la liste du patrimoine immatériel commun, conformément à la convention de 2003.