La situation épidémiologique du Covid-19, en Tunisie, est en train de virer au désastre. Non pas seulement à cause du nombre de plus en plus élevé des nouvelles infections enregistrées chaque jour, mais à cause, surtout, des atteintes enregistrées parmi les professionnels de la santé. Nissaf Ben Alaya, la directrice de l'observatoire national des maladies nouvelles et émergentes, en charge du programme de lutte contre l'épidémie, vient, en effet, d'annoncer que le nombre d'infections enregistrées parmi les professionnels de la santé a atteint les 265. Or, comme tout le monde le sait, le plus important dans de telles situations d'alertes sanitaires, c'est de préserver au maximum, les services sanitaires du pays. Quand ces services sont corrompus par la maladie, le pays perd aussitôt ses capacités de riposte et de lutte contre la maladie et tout autre mal qui pourrait toucher la population. Avec ce nombre de personnels de santé infectés et mis hors d'état d'exercer, de même que le nombre de services hospitaliers et autres structures de santé contaminés et que les autorités ont été amenées à fermer, les capacités du pays, déjà très faibles depuis le départ, se trouvent largement amoindries et risquent d'être dépassées, au bout de quelques jours. Il est donc bien temps que le nouveau ministre de la Santé, mette fin à sa série de rencontres aussi stériles pour lui que gênantes pour son équipe qui ne peut plus s'acquitter de son travail et retrousse ses manches pour s'occuper plus sérieusement du problème en se tournant vers la réalité du terrain et en oubliant les discours théoriques des salles de réunions. Car l'heure est grave, quand on constate que la situation est en train de devenir hors de contrôle, sachant qu'on n'a pas encore rouvert les écoles ni affronté le froid de l'hiver ni l'afflux des maladies virales saisonnières et des affections respiratoires. Que se passe-t-il en Tunisie? Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!
