Le régime de Ben Ali n'était pas capable d'apporter les réformes attendues ni de surmonter les crises qui ont résulté des confrontations du régime de Bourguiba avec les courants islamistes. Le président déchu n'était pas capable, non plus, de gérer le pays, il s'est alors entouré de toutes les « âmes faibles» parmi les opposants de Bourguiba pour en faire “la matraque” de son régime, pour accomplir les sales besognes du Président déchu, qui s'est substitué au Président Bourguiba par un coup d'Etat qu'il voulait faire passer pour une «nouvelle ère» ... coup d'Etat du jasmin... coup d'Etat médical ... sous couverture d'un leurre historique... la déclaration du 7 novembre .... Kamel Eltaief avait certes soutenu le Président déchu, son unique intention était d'accomplir un devoir national visant le respect des obligations internationales et des engagements de la Tunisie ainsi que la sauvegarde des intérêts des pays amis et frères en plus de l'adoption de positions à propos des conflits régionaux et la réalisation du développement économique. M. Eltaief avait alors joué un rôle prépondérant dans l'activation de la société civile. Bien que Ben Ali ait été incapable de diriger le pays, par manque d'expérience politique, par faiblesse intellectuelle et par l'absence d'une vision avant-gardiste, il avait précipité l'emprisonnement des cadres sécuritaires qui l'avaient soutenu pour accéder au pouvoir. Il s'était, par la suite débarrassé de toute l'équipe qui l'avait mené au pouvoir pour s'entourer d'une « élite » marginale guidée par l'opportunisme et l'arrivisme. Le Président déchu avait fait de ses adversaires politiques les victimes de ses abus de pouvoir. Le peuple avait commencé à haïr le Président déchu à cause de sa famille et de sa belle famille dont les membres avaient usé des liens de parenté pour les uns et d'alliance pour les autres, pour s'accaparer les secteurs vitaux du pays sans aucun droit, à tel point que, pour certains, l'opposition politique était devenue un obstacle pour l'évolution du pays, et pour d'autres, les clans Trabelsi et Ben Ali étaient devenus le véritable obstacle et “la tumeur” à éradiquer pour libérer les secteurs vitaux du pays. Le « véto » de quelques proches à l'occasion du mariage du président déchu avec Leïla Trabelsi avait fait s'enclencher le mécanisme de la vengeance... La voiture de Kamel Eltaief fut saccagée et les équipements de ses entreprises vandalisés, Mohamed Ali Ganzouï, secrétaire d'Etat de la sûreté nationale était derrière ses « exécutions ».... Un grand coup médiatique à l'étranger, avait suscité une réaction violente du Président déchu qui avait fini par pardonner à M. Eltaief, après l'intervention de l'une des filles de l'ex-président qui avait demandé à son père de cesser d'humilier l'ami de la famille... Cela n'a pas calmé la soif de vengeance de Leïla Trabelsi, qui avait fait de Kamel Eltaief, sa cible, harcelée et menacée sans cesse dans sa vie, sa famille et ses biens. Le Président déchu avait, par la suite engagé des campagnes de règlements de comptes, de tortures et de vengeance qui ne respectaient aucune éthique morale, civique, humaine ou légale à l'encontre des opposants islamistes et certains officiers... Tous étaient complices : la police politique, les médias hypocrites et le mutisme général... Des dossiers et des accusations ont été fomentées et plusieurs personnes se sont retrouvées condamnées à des peines assez lourdes. Les prisons se remplissaient d'opposants, les cimetières de victimes assassinées, en ces moments de silence, Kamel Eltaief était parmi les supporters de l'opposition nationale. Tout ce mal a été éradiqué un 14 Janvier 2011 et il y a lieu de rappeler le patriotisme de M. Eltaief qui avait souffert du temps du président déchu et de certains qui, sous couvert d'un certain esprit révolutionnaire, continuent à comploter contre lui...