L'héliciculture (élevage des escargots) est un secteur à forte rentabilité économique dont le développement, en Tunisie, est en deçà des objectifs escomptés en raison des difficultés rencontrées par les éleveurs. Il s'agit notamment, de problèmes de maîtrise des techniques d'élevage (absence de formation), de financement et de commercialisation (circuits de distribution et quantités exportées), qui ont amené les héliciculteurs à délaisser cette activité. Du fait de ces difficultés, l'héliciculture tunisienne n'assure que 12% de la production mondiale, soit 50 000 tonnes chaque année, alors que la demande mondiale pour toutes les espèces d'escargots, est estimée à environ 425 mille tonnes. En Tunisie, l'héliciculture, lancée pour la première fois en 2003, par un investisseur privé, à Aïn Draham (gouvernorat de Jendouba), compte actuellement 40 microprojets dont le volume d'investissement ne dépasse pas les 60 000 dinars par projet. Ils sont situés, pour la plupart, à Jendouba, Bizerte, Nabeul et Korba. Le développement de cette activité, à même de diversifier la production agricole et de renforcer ses exportions, a fait l'objet d'une séance de travail tenue, récemment, à l'Agence de promotion des investissements agricoles (APIA). Il a été convenu, à cette occasion, d'organiser la profession sous l'égide d'une structure professionnelle, chargée de résoudre les problèmes du secteur. Face à l'augmentation de la demande internationale en escargots et dérivés, les héliciculteurs, seront encouragés à se regrouper pour pouvoir honorer d'importants contrats à l'exportation. Il ressort de cette réunion qu'en cas de création de cette structure professionnelle, l'Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et l'agriculture (FAO) désignera un expert qui se chargera de définir le cadre législatif de cette structure outre l'étude de la restructuration de la profession. A cet effet, la FAO apportera une aide aux éleveurs dans les domaines du financement et de la commercialisation outre la création d'une station de conditionnement des escargots. Pour sa part, l'APIA jouera le rôle de supervision et de coordination entre les différentes parties concernées (éleveurs, FAO et structures de financement). Au niveau des pays européens, la France occupe la première place dans la consommation des escargots avec 150 000 tonnes annuellement suivi par le Portugal et l'Espagne (60 000 tonnes), la Grèce (40 000 tonnes) et l'Italie (38 000 tonnes).