Le secteur agricole occupe une place importante dans le développement économique et social de notre pays. C'est dans ce cadre que le parti Ennahdha a organisé dernièrement dans l'un des hôtels un colloque ayant pour thème “l'agriculture tunisienne : diagnostic et perspectives” avec la participation d'éminents spécialistes en la matière et en présence d'une assistance nombreuse dont un bon nombre d'agriculteurs de la région. Ce colloque a comporté deux communications ayant trait à l'agriculture Tunisienne : Diagnostic, défis et orientations, et le financement de l'agriculture. Pour une exploitation judicieuse des ressources hydrauliques Mnaouar Abassi, expert en économie rurale, a notamment évoqué les problématiques auxquelles ce secteur est confronté depuis 1974 année au cours de laquelle il a réalisé un surplus de production,, appelant à une exploitation judicieuse des ressources hydrauliques afin d'assurer leur pérennité, à la conservation des sols et à une exploitation rationnelle des ressources naturelles. De son coté, Nourreddine Horchani, universitaire et banquier a évoqué l'épineux problème du financement de l'agriculture à cause d'une ëmésentente' entre l'agriculteur et les banques d'investissement. Il a notamment appelé à la participation de l'agriculteur tant au niveau la planification qu'au niveau de la prise de décision, à la création de coopératives de services et des fonds de développements régionaux, et au développement du partenariat entre l'agriculture et les banques islamiques. Un projet moderne et modèle En marge de ce colloque, un projet agricole moderne à Sidi Aiche dans le gouvernorat de Gafsa appartenant à un promoteur de la région de Kairouan a été présenté par Mohamed Fradj, chercheur et universitaire. Il s'agit d'un projet couvrant 1500 ha dont 700 ha plantés d'oliviers biologique et 200 ha de pommes de terre. Ce projet s'est développé avec l'exploitation de 1000 autres hectares à L'oued Bellil de la délégation de Sbikha. Les terres constituant ce projet jadis délaissées se sont transformées une terres arables grâce à la coopération internationale dans le domaine ( Expériences réussies par une société espagnole opérant en Jordanie, celles d'une société française de développement agricole, d'une société espagnole et d'un bureau d'étude tunisien.). Le coût total de ce projet est de l'ordre de 19 Millions de Dinars. Le fellah entre le sanglier et la guêpe L'agriculteur dans le Kairouannais ne sait plus à quel saint se vouer. En hiver il est confronté aux dégâts causés par les étourneaux à la récolte oléicole. A la fin du printemps c'est au tour des moineaux d'attaquer les champs céréaliers. Actuellement, ce sont les sangliers qui quittent leurs bauges à la tombée de la nuit pour labourer les sols humides à la recherche des vers et des tubercules et s'attaquer aux fruits. Les guêpes, ces minuscules insectes constituent l'autre danger qui causent de grands dégâts la récolte des pommiers et des poiriers. Des bêtes en colère Cette histoire drôle a eu dernièrement pour cadre une région rurale de la délégation d'Oueslatia, quand une jeune fille de vingt ans alors qu'elle conduisait tranquillement son âne transportant deux bidons pour les remplir d'eau du puits, constata un changement brusque dans le comportement de la bête qui s'arrêta en agitant ses oreilles. Il vient en effet d'apercevoir deux de ses semblables se roulant paisiblement dans le fumier. La jeune fille usa alors de son gourdin pour le calmer en vain. La bête furieuse riposta vivement et mordra sauvagement sa conductrice avant se diriger vers ses semblables pour participer à leur jeu. Après avoir repris connaissance, la jeune fille regagna le domicile parental dans un piteux état. Elle fut transportée d'urgence à l'hôpital pour recevoir les soins. Non loin de ces lieux, une bergère conduisant son troupeau d'ovins vers le pâturage empêcha le bélier devançant le troupeau d'arracher un rameau d'olivier ; connut le même sort. Irrité le bélier se dirigea en effet vers la bergère pour lui porter deux coups de cornes qui furent suffisants pour lui causer une fracture à la main et d'autres blessures dans différentes parties de son corps. La bergère qui ne s'attendait pas à cette réaction rebroussa chemin pour se diriger directement vers l'Hopital de la ville pour se soigner. N.K
L'héliciculture, un secteur porteur, en difficulté L'héliciculture (élevage des escargots), est un secteur à forte rentabilité économique, dont le développement, en Tunisie, est en deçà des objectifs escomptés, à cause des difficultés rencontrées par les éleveurs. Il s'agit notamment de problèmes de maîtrise des techniques d'élevage (absence de formation), de financement et de commercialisation (circuits de distribution et quantités exportées), qui ont amené les héliciculteurs à délaisser cette activité. Du fait de ces difficultés, l'héliciculture tunisienne n'assure que 12% de la production mondiale, soit 50 mille tonnes chaque année, alors que la demande mondiale pour toutes les espèces d'escargots, est estimée à environ 425 mille tonnes. A rappeler qu'en Tunisie, l'héliciculture, lancée pour la première fois en 2003, par un investisseur privé, à Ain Draham (gouvernorat de Jendouba), compte actuellement 40 microprojets dont le volume d'investissement ne dépasse pas les 60 mille dinars par projet. Ils sont situés, pour la plupart, à Jendouba, Bizerte, Nabeul et Korba. Le développement de cette activité, à même de diversifier la production agricole et de renforcer ses exportions, a fait l'objet d'une séance de travail tenue, récemment, à l'Agence de Promotion des Investissements Agricoles « APIA ». Il a été convenu, à cette occasion, d'organiser la profession sous l'égide d'une structure professionnelle, chargée de résoudre les problèmes du secteur. Face à l'augmentation de la demande internationale en escargots et dérivés, les héliciculteurs, seront encouragés à se regrouper pour pouvoir honorer d'importants contrats à l'exportation. Il ressort de cette réunion qu'en cas de création de cette structure professionnelle, l'Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et l'agriculture « FAO » désignera un expert qui se chargera de définir le cadre législatif de cette structure outre l'étude de la restructuration de la profession. A cet effet, la FAO apportera une aide aux éleveurs dans les domaines du financement et de la commercialisation outre la création d'une station de conditionnement des escargots. Pour sa part, l'APIA jouera le rôle de supervision et de coordination entre les différentes parties concernées (éleveurs, FAO et structures de financement). A préciser qu'au niveau des pays européens, la France occupe la première place dans la consommation des escargots avec 150 mille tonnes annuellement suivi par le Portugal et l'Espagne (60 mille tonnes), la Grèce (40 mille tonnes) et l'Italie (38 mille tonnes).