La Société Tunisienne de l'Electricité et du Gaz qui a fait un travail gigantesque durant la révolution en assurant la fourniture permanente en électricité et en gaz sur l'ensemble du territoire, malgré les troubles qui ont sévi dans notre pays, se trouve aujourd'hui mal gratifiée. Les agents de la STEG, en mission sur le terrain, ont subi énormément d'injures et d'agressions physiques et morales, et continuent à en subir, par des citoyens qui ont mal compris la signification de la révolution et qui se sont comportés brutalement avec ces agents en service. Face a la continuation des incidents, la Fédération de l'Electricité appartenant à l'UGTT a tiré la sonnette d'alarme en observant un sit-in d'une heure le 17 août au matin au siège social de la STEG et dans tous ses districts dans le pays. En portant des brassards rouges, les agents de la STEG ont manifesté contre les attaques morales et physiques dont ils sont victimes par des citoyens tunisiens. En effet, à Sfax, une équipe de techniciens se déplaçant sur le terrain suite à la chute d'un poteau électrique a été agressée et l'un d'entre eux a été conduit à l'hôpital dans un état grave. A l'Ariana une voiture administrative en intervention de nuit a été braquée et un agent a reçu un coup causant une fracture au dessous de son œil gauche. A Gafsa, un agent d'accueil a été violemment agressé dans le district. A Kairouan dans la délégation de Bouhajla, des agents ont été pris en otage, agressés et leurs équipements volés. Des agressions ont eu lieu notamment, à Kébili délégation de Negga et à Kasserine dans la délégation de Feriana . Une conférence de presse a été organisée, présidée par Sassi Bedhiaf, Secrétaire général de la Fédération de l'Electricité, durant laquelle, plusieurs agents gravement blessés sont venus présenter leurs témoignages. « On veut juste être respectés, nous sommes des agents en service, on fait notre devoir on n'a rien à voir avec les tarifs ni les factures, il faut que les Tunisiens comprennent ça !», a exprimé un agent victime d'une agression. Le personnel de la STEG qui tente, par ce sit-in, de sensibiliser les citoyens sur la nécessité de faciliter la tâche des agents, n'a pas caché une éventuelle coupure de l'électricité, au cas où ces agressions se poursuivaient.