Ce n'est pas la première fois que l'Allemagne se montre agressive sur la problématique de la vie privée et, une nouvelle fois, c'est Facebook qui en fait les frais. En effet, on apprend que le commissaire à la protection de la vie privée de l'état du Schleswig-Holstein (aussi difficile à lire qu'à écrire !) vient de déclarer le bouton “j'aime” comme étant illégal. Ainsi, tous les sites édités dans cet état sont invités à retirer les boutons “j'aime” de leurs pages Internet. Ils ont jusqu'au 30 septembre pour le faire, et se verront infliger une amende de 50 000 euros s'ils ne respectent pas cette nouvelle loi. Mais que reproche cet état au bouton “j'aime” ? Selon Thilo Weicher, le commissaire compétent, ce dernier enfreint la loi allemande – ainsi que la réglementation européenne – en termes de protection de la vie privée puisqu'il permet au réseau social de “dresser des profils d'internautes (…) même s'ils ne sont pas membres de Facebook”. Toujours selon lui, grâce à l'implémentation du bouton “j'aime” sur les sites Internet, Facebook peut traquer les clics sur ces derniers, analyser le temps de fréquentation des internautes et savoir ce qui les intéresse…Des données effacées sous 90 jours…De son côté, Facebook a immédiatement réagi en signifiant qu'il respectait scrupuleusement la législation européenne en la matière, désamroçant immédiatement les rumeurs de problèmes à venir à ce niveau. Et si le réseau social a confirmé que son bouton “j'aime” collecte les adresses IP des internautes, il a assuré que ces informations étaient effacées au bout de 90 jours.