Le Président de la République, Kais Saied a reçu ce soir au Palais de Carthage, l'ancien bâtonnier, Sadok Belaid et le Professeur de droit constitutionnel, Amine Mahfoudh. Cette réunion a été l'occasion d'examiner plusieurs questions constitutionnelles, notamment la tentative de saisir la Révolution par les lois qu'ils ont conçues à cet effet. «J'ai publié un article en 2016, intitulé « La politique saisie par le droit ou par le pseudo-droit. C'est une question de droit, oui, nous travaillons suivant la loi et non pas selon une légitimé présumée», a expliqué Saied. « Ils ne font pas la différence entre la légalité et la légitimité de droit, et même lorsque j'ai insisté sur la nécessité de les reconnaitre comme distincts, ils ont persisté qu'elles sont pareilles. La légitimité doit être établie sur la base de la légalité qui exprime la véritable volonté du peuple et non celle de quelques personnes ou des textes [juridiques] non-applicables. Il s'agit là, d'une escroquerie légalisée », a-t-il indiqué. La discussion a porté également sur les litiges électoraux. En effet, le Chef de l'Etat a évoqué le rapport de la Cour des Comptes, relatif aux résultats de financements des campagnes électorales présidentielles anticipées et législatives, de l'année 2019 et le contrôle des finances des partis. Soulignant l'enregistrement de plusieurs infractions par la Cour. Le Chef de l'Etat a, en outre, souligné la non-sanction des contrevenants mentionnés dans ce rapport par la justice au sens de l'article 163 du Code Electoral et des dispositions de l'article 80, sachant que ces charges s'annulent après 3. « Quelle est la valeur d'un texte juridique s'il n'est pas appliqué par des dizaines de députés alors qu'ils ont reçu un financement étranger?», s'est-demandé Saied. Dans ce cadre, il a appelé la justice à accélérer l'examen de ces dossiers au cours du délai imparti. Que se passe-t-il en Tunisie? Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!
