Drame à Bizerte : un jeune footballeur retrouvé sans vie après 20 jours de disparition    Quel temps fera-t-il à Fès lors du match de l'équipe nationale ?    IACE - Premier rapport national sur l'Entreprise: Pour un nouveau pacte productif    L'Arab Tunisian Bank annonce la réussite de son augmentation de capital    De l'invisibilité à l'hyper-visibilité: le voile dans l'imaginaire onusien    L'ISGI de Sfax installe une borne de recharge des véhicules électriques dans l'établissement universitaire    Kasserine : 330 000 comprimés de drogue retirés des rues    PME tunisiennes : la clé oubliée de la relance économique    Entreprises publiques : un poids budgétaire sous-estimé    CES 2026 : LG dévoile l'avenir de la mobilité grâce à des solutions embarquées intelligentes    Les couleurs du vivant: Quand la biologie et l'art se rencontrent    Une équipe de l'hôpital Charles-Nicolle de Tunis réalise une prostatectomie robotisée avec succès : une première en Tunisie    Tunisie-Japon : SAITO Jun prend ses fonctions et promet un nouvel élan aux relations bilatérales    Festival Saliha de la musique tunisienne à la ville du Kef : ateliers, concerts et spectacles (programme)    Météo en Tunisie : mer agitée, températures en légère hausse    2025 : la monnaie qui a surclassé toutes les autres et marqué l'histoire financière !    Vendredi: les rendez-vous à ne pas manquer de la CAN 2025    Pluies et baisse des températures : une dépression touche la Tunisie    Kaïs Saïed : seule l'action sur le terrain fera office de réponse    À partir d'aujourd'hui : déviation de la circulation en direction d'El Mourouj et Hammamet    Université de Tunis El Manar : 9e au niveau arabe et 1re en Tunisie et au Maghreb en 2025    Mohammad Bakri , l'acteur et réalisateur palestinien décédé à l'âge de 72 ans    Séisme de 6,1 à Taïwan : sud-est secoué sans dégâts signalés    Météo en Tunisie : vent fort et temps nuageux    Ghannouch accueille les projections des films de JCC 2025 dans les régions du 25 au 27 décembre    Crash près d'Ankara : le chef d'état-major libyen tué    CAN 2025 - Tunisie-Ouganda : Un avant-goût de conquête    Yadh Ben Achour reçoit le prix Boutros Boutros-Ghali pour la Diplomatie, la Paix et le développement (Vidéo)    Tunisie Telecom lance sa campagne institutionnelle nationale «Le Don des Supporters»    Match Tunisie vs Ouganda : où regarder le match de la CAN Maroc 2025 du 23 décembre?    Choc syndical : Noureddine Taboubi démissionne de l'UGTT    Riadh Zghal: Le besoin de sciences sociales pour la gestion des institutions    Tunisie à l'honneur : LILY, film 100% IA, brille sur la scène mondiale à Dubaï    Nabeul accueille le festival international Neapolis de théâtre pour enfants    Cérémonie de clôture de la 36ème session des journées cinématographiques de Carthage (Album Photos)    Décès de Somaya El Alfy, icône du cinéma et du théâtre égyptiens    Le carcadé: Une agréable boisson apaisante et bienfaisante    CAN Maroc 2025 : programme des matchs de la Tunisie, préparatifs et analyse des chances    France : nouvel examen civique obligatoire pour tous les étrangers dès 2026    Elyes Ghariani - Le Style Trump: Quand l'unilatéralisme redéfinit le monde    Slaheddine Belaïd: Requiem pour la défunte UMA    Comment se présente la stratégie américaine de sécurité nationale 2025    Match Tunisie vs Qatar : où regarder le match de Coupe Arabe Qatar 2025 du 07 décembre?    Des élections au Comité olympique tunisien    La Poste Tunisienne émet des timbres-poste dédiés aux plantes de Tunisie    Sonia Dahmani libre ! Le SNJT renouvèle sa demande de libération des journalistes Chadha Haj Mbarek, Mourad Zghidi et Bourhen Bssaies    Secousse tellurique en Tunisie enregistrée à Goubellat, gouvernorat de Béja    New York en alerte : décès de deux personnes suite à de fortes précipitations    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Le G7 valide très diplomatiquement la "grande faucheuse" du 17 décembre
Publié dans Tunisie Numérique le 13 - 12 - 2021

Se focaliser sur la partie pleine du verre ou la partie vide… C'est l'éternelle question dans les communiqués des diplomates. Je parle de la diplomatie de haut vol, celle des grands pays. C'est le cas du dernier texte signé par le groupe des 7 pays les plus puissants de la planète, communément appelés G7. Il y a à boire et à manger dans cette sortie qui a fait beaucoup jaser en terre tunisienne, et pour cause : l'heure est grave et ce qui est dit dans ce communiqué l'est tout autant, mais avec les termes feutrés traditionnels, savamment dosés de la grande diplomatie pour épargner toutes les susceptibilités. Raté, puisque les soutiens du chef de l'Etat, Kais Saied, sont montés au front et ont attaqué sec. En fait tous ceux qui ont interprété le texte ont raison, les pro comme les anti-Saied, mais il y a une phrase, une seule, qui pèse lourd sur la balance et change toute la donne.
Le G7 a fait fort, très fort
Le gros du texte martèle la nécessité de ne pas fouler au pied les acquis de la Tunisie post-14 janvier ; grosso modo il ne faut pas fragiliser les avancées de l'Etat de droit et de la démocratie, il ne faut pas rogner une once de droit et liberté. Mais il y a aussi cette phrase : "Alors que la Tunisie s'apprête à prendre des décisions souveraines en matière de réformes économiques, constitutionnelles et électorales". Il y a surtout le mot "souveraines". Ce mot a un sens : la Tunisie est absolument maîtresse de son destin et est libre de prendre les décisions qui lui semblent les meilleures pour assurer sa stabilité, en toute indépendance…
On pourra toujours épiloguer sur le degré d'indépendance de la Tunisie vis-à-vis de ces partenaires et financiers, mais le fait est qu'ils reconnaissent sa souveraineté. De toute façon il ne peut pas en être autrement car ces ambassadeurs occidentaux sont avant tout des émissaires de grandes démocraties et ont aussi des comptes à rendre à leurs opinions publiques. Ils ne peuvent pas s'autoriser à exiger des autres pays ce qu'ils n'acceptent pas pour les leurs. Or quel est le tableau en Tunisie ?
Ereintés par des années d'errance politique et institutionnelle, de naufrage économique et moult tragédies qu'ils sont vécues dans leur chair, les Tunisiens ont bien envie d'essayer autre chose pour sortir de l'ornière. C'est pour ça qu'ils ont applaudi le couperet du 25 juillet. Kais Saied a certes laissé des plumes – selon les sondages – dans ses hésitations, ses approximations et son amateurisme, mais les Tunisiens ont encore majoritairement foi en lui, c'est un fait, foi en sa capacité à bouter hors du système les prédateurs et fossoyeurs de la République. C'est cette popularité qui est l'atout-maître du président de la République et qui le protège, pour l'instant, de la frappe des Occidentaux.
Quand al-Sissi plaide pour Kais Saied
Pour ceux qui arguent que Saied va enterrer la Constitution, le Parlement, le Conseil supérieur de la magistrature, etc., et que les partenaires étrangers doivent l'en empêcher je rappelle juste que la Révolution de 2011 a aussi enterré la Constitution de Ben Ali et bâti de nouvelles institutions. Pourtant ces mêmes partenaires qui ont signé ce communiqué étaient là pour soutenir l'élan de la Tunisie post-révolutionnaire. Tout cela pour dire que ce qui compte avant tout, en Tunisie et ailleurs, c'est qu'il y ait une ferveur populaire derrière les actes que posera la président de la République après le 17 décembre…
Nous n'avons pas les mêmes soubresauts que l'élan révolutionnaire de décembre 2011, mais le basculement est bien là. On l'entend dans les salons de thé, les cafés, dans la rue, dans les lieux de travail et on le voit surtout dans tous les sondages : Les citoyens-électeurs exigent une rupture, nette et sans appel. Et les enquêtes d'opinons ça compte pour les partenaires de la Tunisie, c'est la manifestation moderne et pacifique de la volonté populaire. C'est bien mieux que les affres et débordements sanglants d'une révolte populaire. Les amis et soutiens du pays savent qu'il faut absolument éviter ça, ils savent que la Tunisie n'a pas les moyens de se payer un second soulèvement populaire. Et ils savent pertinemment que bloquer la main de Kais Saied et faire revenir ceux qui ont rongé le pays porterait les germes d'une explosion sociale incontrôlable.
Les mêmes qui ont signé ce communiqué font des affaires avec le président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi ; ils savent ce que ce dernier a fait aux islamistes, ce qu'il fait en ce moment à ses opposants. Personne ne l'ignore, pourtant ils misent plus que jamais sur lui pour freiner le péril extrémiste et terroriste dans la région. Le chef de l'Etat égyptien a même reçu en décembre 2020 la distinction suprême en France, la grand-croix de la Légion d'honneur, des mains de son homologue français, Emmanuel Macron. Saied ne fera jamais la même chose aux Frères musulmans en Tunisie, il n'est pas al-Sissi et la Tunisie n'est pas l'Egypte. Mais le président tunisien devra agir, sévir. Ses partenaires étrangers ne moufteront pas. C'est surtout sur la gestion de l'après-17 décembre qu'il se sera jugé et très sévèrement, en Tunisie et ailleurs…

Que se passe-t-il en Tunisie?
Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.