Dans un point de presse tenu ce soir 03 janvier 2022, le ministre de l'Intérieur, Taoufik Charfeddine a indiqué la perturbation des travaux des intérêts sécuritaires ainsi que des calomnies au cours des derniers jours. Il a également souligné l'indépendance et la neutralité des forces de l'ordre et qu'il n'est plus question de retour à l'ère de la dépendance politique. « Nous avons travaillé dur pour libérer l'institution sécuritaire des séquelles dangereuses qui auraient conduit le pays à des virages hasardeux. Nous ne serons pas tolérants vis-à-vis de celui qui cherche à soumettre cette institution aux services des intérêts politiques », a-t-il précisé. Concernant les mandats d'assignation à la résidence, notamment ceux émis le 30 décembre 2021, exécutés le lendemain, Charfeddine a indiqué que sur le plan légal, ils peuvent être émis même en cas de suspicions menaçant la sureté publique. « Les décisions d'assignation à la résidence ne sont pas absurdes, mais basées sur un texte juridique en vigueur parmi les lois de l'Etat, qui le décret n°50 de l'année 1978, du 26 janvier 1978, notamment son article n°5 qui donne les prérogatives mentionnées au ministre de l'Intérieur », a-t-il expliqué. Concernant les charges contre Noureddine Bhiri, le ministre a indiqué qu'il est accusé de saisie et d'attribution illégale de certificats de nationalité et des passeports à des personnes qui seront nommés plus tard dans l'enquête par le ministère de la justice, soulignant que le peuple sera surpris. « Ces pièces d'identités et certificats de nationalité et 2 passeports ont été délivrés à une date particulière par l'ambassade de Tunisie à Vienne en 10 décembre 1984 et le deuxième en date du 19 juillet 1982. Ce qui est étrange est qu'ils ont été délivrés illégalement, et font objet d'un procès judiciaire », a-t-il ajouté. En outre, il a indiqué la délivrance d'extraits de naissance des registres de l'Etat Civil, ont été délivrés aux mêmes personnes en vertu de jugements rendus à cet effet à des dates postérieures à celles des certificats de nationalité. « Ceci dit, les jugements ont été rendus en date du 11 janvier 2013, tandis que les certificats de nationalité ont été émis le 02 janvier 2013 et comme vous le savez, ce certificat est délivré sur la base d'un extrait de naissance », a-t-il souligné. Charfeddine a également indiqué que l'ex ministre de la Justice nahdhaoui, Noureddine Bhiri est soupçonné d'être impliqué dans d'affaires terroristes.
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