“Je souhaite que davantage d'hommes d'affaires et d'entreprises chinois investissent dans notre pays”, a indiqué Mehdi Houas, en marge d'une foire commerciale tenue à Yinchuan, capitale de la région autonome Hui du Ningxia, dans le nord-ouest de la Chine. Selon M. Houas, on compte actuellement quelque 3 100 entreprises étrangères en Tunisie, dont seulement six sont chinoises. “Nous avons besoin de plus d'investisseurs chinois en Tunisie, ce qui pourrait servir de plate-forme pour avoir l'accès à un marché plus étendu de 1,5 milliard de Musulmans”, a expliqué M. Houas. Le ministre est à Yinchuan pour assister à l'actuel Forum économique et commercial sino-arabe, qui s'est inauguré mercredi. “La Chine est trop grande pour un pays comme la Tunisie, c'est pourquoi nous devons nous concentrer sur une région spécifique telle que le Ningxia pour chercher des opportunités commerciales”, a estimé le ministre tunisien. Selon M. Houas, le Ningxia a des points similaires avec la Tunisie sous divers aspects. “La population de la Tunisie est de 10 millions d'habitants alors que le Ningxia en compte 6,5 millions. Nous avons tous les deux des déserts et des terres fertiles. Plus important encore, nous partageons les traditions musulmanes, ce qui facilitera nos échanges économiques”, a ajouté M. Houas. La Tunisie cherche des investissements chinois dans les domaines de la technologie et de la manufacture, ainsi que les secteurs orientés vers les services comme le secteur bancaire, les assurances et les télécommunications, a-t-il poursuivi. Le ministre tunisien des Finances Jalloul Ayed a annoncé lundi la création d'un nouveau plan quinquennal pour le développement socio-économique visant à créer un million d'emplois dans le pays d'ici cinq ans. Le plan exigera un financement total de 90 milliards de dollars, dont 70% devraient être financés par les dépôts domestiques, a révélé M. Ayed, ajoutant que le reste devrait être en provenance des prêts étrangers.