Marine Le Pen il y a quelques mois, et maintenant la sortie très musclée – le mot est faible – de l'autre trublion de l'extrême droite, Eric Zemmour. "Elu président de la République, je mettrai définitivement fin aux privilèges migratoires exorbitants des Algériens. (…) Ceux qui souhaitent rester chez nous en continuant dans la voie du ressentiment et du rejet de la France ne seront plus les bienvenus", a asséné le candidat de Reconquête... Décidément les adversaires du président-candidat, Emmanuel Macron, ne vont pas lui faciliter la tâche, lui qui fait comme il peut pour déminer cette affaire 60 après la fin officielle des hostilités entre la France et l'Algérie. La guerre d'Algérie, contre la volonté de Macron, s'invite dans la campagne électorale. Là où le président sortant parle "apaisement des mémoires" Zemmour joue volontiers les pyromanes. Dans un texte au vitriol qu'il a signé au Figaro, il s'en prend à Macron et aux responsables algériens. "La France n'a fait que battre sa coulpe devant des dirigeants algériens souvent arrogants, qui n'ont cessé, eux, d'agiter le ressentiment anti-Français, chez eux, mais aussi chez nous", a écrit l'ancien journaliste du Figaro. Selon lui l'Algérie a "tout fait pour faire perdurer cette rancune". "Au lieu de contrer ce récit, Emmanuel Macron n'a rien trouvé de mieux que l'alimenter, (…) Des paroles et des actes dangereux et imprudents", lâche Zemmour. Pourtant cela ne l'empêche pas de programmer, s'il est élu, une "tournée" au Maghreb pour "remettre à plat nos relations et affirmer notre position: le respect, pas la repentance". Nul doute qu'il sera très bien reçu par un Abdelmajid Tebboune toujours très remonté contre la France 60 ans après les Accords d'Evian...
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