Théoriquement à partir de ce vendredi 3 juin le chef de l'Etat, Kais Saied, va voguer sur un long fleuve tranquille, enfin presque, en vertu du silence électoral qui s'applique au référendum. Ainsi en a décidé la Loi électorale, notamment les articles 57, 58, 152 et 172, que vient de rappeler l'ISIE (Instance supérieure indépendante pour les élections)… «Suite au vote du calendrier du référendum lors de la réunion du Conseil de l'instance, la période de pré-campagne commence ce 3 juin 2022», indique le communiqué émis ce vendredi 3 juin. Concrètement tous les agitateurs de la scène politique sont censés cesser, comme le stipule la loi, toute propagande et ce, sur tous les canaux médiatiques, que ce soit dans les lieux publics ou privés. Idem pour tous les sondages ayant trait de quelque manière que ce soit au référendum, c'est pareil pour les rapports et études, sans oublier les articles de journaux pouvant d'une façon ou d'une autre orienter ou influencer l'opinion publique… Pour les récalcitrants – il y en aura forcément -, l'ISIE brandit les articles 152, 154, 172 de la Loi électorale lesquels ouvrent la voie à des sanctions… Donc en principe le président de la République ne devrait plus entendre parler de Abir Moussi, Rached Ghannouchi, Ahmed Néjib Chebbi, Ghazi Chaouachi, Hamma Hammami et compagnie. Je dis bien en principe… Que se passe-t-il en Tunisie? Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!
