Kaïs Saïed, Giorgia Meloni, Mohamed Boughalleb… Les 5 infos de la journée    Tunisie – Des régions de Jendouba et Béja sans eau durant trois jours    Siliana : Incendie maîtrisé à Djebel Bargou    Tunisie - Italie, l'heure de vérité    2023, une année de performances solides pour l'UBCI    Guerre à Ghaza : L'Italie appelle l'entité sioniste à mettre un terme à son agression génocidaire    Manel Kachoukh et Nizar Bahloul célèbrent leur mariage    Chronique d'une violence banalisée : Des jeunes dont des mineurs brûlent la maison et le propriétaire avec    Finalisation, avant fin avril, de la cession de Helioflex, entre OneTech et Aluflexpack AG    Banque mondiale : Ousmane Dione succède à Ferid Belhaj    Un séisme de magnitude 6,4 frappe le sud du Japon    Adhésion de la Palestine aux Nations Unies : le Groupe arabe appelle les membres du Conseil de sécurité à approuver la demande    Safi Saïd: "J'ai décidé de me porter candidat à la présidentielle de 2024" (Vidéo)    Algérie : le premier restaurant KFC fermé deux jours après son ouverture    Excédent d'un milliard DT de la balance commerciale alimentaire    Film Animalia de Sofia Alaoui projeté dans les salles de cinéma en Tunisie (B.A. & Synopsis)    Entre le Maroc et Israël c'est du solide : BlueBird prêt à lancer la production de drones, en attendant les autres    Georgia Meloni à Tunis : Mobilisation devant l'ambassade d'Italie en Tunisie    Prix de l'or au 16 avril 2024 : Informations essentielles sur les prix de l'or en Euro, Dollar et Livre Sterling    Ons Jabeur se qualifie au prochain tour du tournoi WTA 500 de Stuttgart    Stuttgart : Ons Jabeur en huitièmes de finale    Le sport Tunisien face à une crise inquiétante    Hausse des salaires et réformes majeures dans le secteur textile Tunisien    Caisses sociales: La ruée vers les crédits personnels, 70 millions de dinars déjà débloqués    Meloni en Tunisie : Travaillons ensemble pour combattre les esclavagistes    Comar D'or 2024 : Liste définitive des romans sélectionnés    Kamel Letaïef, l'oublié de l'affaire de complot contre l'Etat    Plus de 700 artistes participeront au Carnaval International de Yasmine Hammamet    Echos Monde    Le Royaume-Uni nomme un nouvel ambassadeur à Tunis    Pourquoi | Les cyberharcèlements…    Mohamed Boughalleb comparaît devant la chambre correctionnelle aujourd'hui    Téhéran en offensive: Zoom sur les armes déployées dans le dernier assaut contre Israël    Amélioration de la résilience du pays face aux changements climatiques    Livre – «Youssef Ben Youssef» de Lilia Ben Youssef : Ben Youssef en plan serré    Météo : Ciel peu nuageux sur tout le pays    Les boulangeries appellent l'Etat à verser les compensations    Giorgia Meloni en visite officielle aujourd'hui en Tunisie    Ligue 1 : L'Espérance sportive de Tunis défie le CSS    Le pire cauchemar de l'Ukraine : Priorité à Netanyahu pour démolir le programme nucléaire iranien qui terrifie Israël et les Saoudiens    Le CSS se fait de nouveau accrocher à Sfax : Des choix déplacés...    Les Merveilles de Disney à Tunis : une comédie musicale féérique à ne pas manquer !    Vient de paraître: À la recherche d'un humanisme perdu de Abdelaziz Kacem    Sortir    Foire internationale du livre de Tunis : 314 exposants de 25 pays    Le CAB perd de nouveau en déplacement à Tataouine : Une mauvaise habitude !    L'ESM gagne dans la douleur devant l'AS Soliman – Kaïs Yaâcoubi : «Il faut être réaliste pour gagner des points »    Ons Jabeur 9ème au classement mondial WTA, s'apprête à entamer le tournoi ATP de Stuttgart    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Le secteur de la santé entre les « hôpitaux de la marge » et l'échec de la réforme (3/3)
Publié dans Tunisie Numérique le 29 - 06 - 2022

Le Forum tunisien des droits économiques et sociaux (FTDES) a publié récemment une étude intitulée « Le droit à la santé en temps de pandémie Covid-19 », qui s'est concentrée sur un certain nombre de problèmes structurels qui concernent le secteur de la santé.
L'étude s'est intéressée particulièrement aux fléaux de la corruption, le délabrement des infrastructures du secteur et la présence d'un secteur privé relativement développé au niveau des services, mais qui souffre de plusieurs lacunes.
Les dépenses de santé par personne dépassent la moyenne mondiale
Le Forum a expliqué que malgré les divergences dans la détermination des causes de la corruption dans le domaine de la santé, les observateurs sont unanimes quant à ses effets. La corruption a, par ailleurs, un coût financier qui ronge le budget de l'Etat et les moyens limités des hôpitaux publics.
Les formes de corruption sont multiples et se rapportent, entre autres, au vol de matériel médical ou de médicaments, mauvaises prestations de services dans des hôpitaux déjà surendettés, absentéisme, exploitation illégale de matériel hospitalier, achat de matériel, de fournitures ou de médicaments non utilisés en raison d'erreurs d'identification des besoins, unités de santé non-conformes aux normes exploitées sans besoin réel si ce n'est pour servir les intérêts personnels des fournisseurs et sous-traitants en échange de pots-de-vin, etc.
Il a été souligné, sous ce même angle, que la corruption dans le secteur de la santé conduit non seulement à gaspiller des ressources financières déjà rares, mais affecte également négativement le droit humain aux soins de santé.
Les plus vulnérables ne bénéficient pas de leur droit à la santé, car ils se retrouvent contraints de payer des pots-de-vin ou de se priver de soins en raison de leur incapacité à en supporter les coûts. Les dépenses par personne pour obtenir des services de santé, qui en Tunisie, selon les chiffres de l'Organisation mondiale de la santé dépassent la moyenne mondiale d'environ et ce, évidemment hors corruption.
Selon l'étude du FTDES, la corruption entraîne une baisse de la qualité des soins et des risques sanitaires majeurs qui peuvent entraîner la propagation de maladies et la baisse de divers indicateurs de santé, comme l'espérance de vie à la naissance ou le taux de mortalité infantile.

Les politiques d'austérité épuisent le secteur
Un groupe d'organisations non gouvernementales (International Alert, le Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux, l'Organisation des jeunes médecins…) a annoncé dans un communiqué publié fin novembre 2020 qu'au vu de l'évolution de la situation épidémiologique en Tunisie, le groupe a lancé une campagne sous le slogan « La Covid-19 tue et l'austérité tue Plus » afin de soutenir des politiques publiques qui garantissent le droit à la santé pour tous les citoyens, et défendre leur droit universel, à cet égard.
Si, selon le communiqué, la propagation du virus Covid-19 met en lumière l'importance stratégique du secteur public en général et du secteur de la santé en particulier, et la détérioration que connaît ce secteur depuis des décennies du fait de l'austérité adoptée par les gouvernements successifs, la loi de finances révèle l'intention des pouvoirs publics de poursuivre les mêmes politiques d'austérité. La loi de finances 2022 a réduit, cependant, le budget de la santé publique de 16%.
Il a été dénoncé que des secteurs sociaux vitaux, notamment celui de la santé, sont encore soumis en Tunisie à la logique du marché et souffrent du déclin du rôle de l'Etat en raison de la baisse drastique de l'investissement public dans ceux-ci. Le budget du ministère de la Santé, qui ne dépassait pas 6,6 % du budget général de l'Etat en 2011, est tombé à 5 % en 2019. Cela signifie que l'investissement public en Tunisie ne couvre que 57 % du coût total des services de santé, contre 74 % en moyenne mondiale.
Que se passe-t-il en Tunisie?
Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.