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Saied voulait toutes les clés de la maison, il les aura et les gros ennuis avec
Publié dans Tunisie Numérique le 26 - 07 - 2022

Se focaliser sur la partie vide du verre ou la partie pleine… C'est tout le débat en ce moment après l'annonce du taux de participation au référendum d'hier lundi 25 juillet : 27,54%. Les partisans du chef de l'Etat, Kais Saied, bien entendu crieront victoire, parce qu'effectivement c'était leur fête vu que ce sont eux qui se sont mobilisés pour cette Consultation populaire. Les autres, les opposants de Saied, clameront la fraude ou au meilleur des cas la victoire de l'abstention, cette majorité de Tunisiens qui n'a pas jugé utile de faire le déplacement. Cette majorité silencieuse, qui ne participe à rien et s'avachit dans les salés de thé et les cafés, c'est ça l'épée de Damoclès sur la tête de Saied…
Une longue séquence politique commence, on va en souper
Inutile de se lancer dans des contorsions intellectuelles ou de la gymnastique sémantique, 2458 985 de votants sur 8 929 665 inscrits ça ne peut pas être considéré comme un signe de bonne santé démocratique. La démocratie tunisienne, en à peine 11 ans d'existence, montre déjà des signes d'essoufflement. A qui la faute ? D'abord à cette opposition qui traite le président de la République de tous les noms et l'accuse du pire. Si les citoyens éprouvent un dégoût si profond pour la chose politique au point que rien ne trouble les parties de "Rami" et de "Chkobba", c'est d'abord la faute de ceux que Saied a délogés le 25 juillet 2021…
Le chef de l'Etat n'a aucun mérite dans cette affaire, il n'a eu qu'à se baisser pour ramasser les fruits murs de la colère populaire qui a bouté Ennahdha et compagnie hors du pouvoir dès qu'ils ont posé sur la table la Constitution de 2014, celle-là même qui sera déboulonnée par celle de 2022. La troisième République est en marche. Pour une fois le dirigeant islamiste Noureddine Bhiri a raison : le sort du référendum d'hier était scellé bien avant la joute du 25 juillet 2022. Mais ce qu'il a volontairement omis de dire, par mauvaise foi sans doute, c'est que si les Tunisiens ont retrouvé si vite l'appétit pour un régime présidentiel fort et les effluves du règne de Ben Ali, c'est essentiellement à cause des ratés et errements de tous ceux qui ont gouverné le pays depuis la dite Révolution…
Que va-t-il se passer maintenant ? Et bien on va entrer dans une longue séquence politique et pas nécessairement pour le bien du pays. Le président de la République avait annoncé la couleur : il va toiletter la loi électorale. Le but de la manoeuvre est clairement de verrouiller le système pour qu'au moment d'ouvrir le jeu toutes les cartes soient entre les mains du palais de Carthage. Il n'est plus question de laisser Abir Moussi et tous les showmen du Parlement voler la vedette à un chef de l'Etat qui entend être le maître de cérémonie, l'unique et toute la chorale à l'unisson derrière lui.
Les vrais problèmes sont ailleurs et reviendront comme un boomerang
Si on fait le parallèle entre ceux qui ont voté en faveur de Kais Saied à la présidentielle et ceux qui ont daigné se déplacer pour ce référendum on en déduit que l'occupant du palais de Carthage a un socle de quelque 2,5 millions de partisans. Ceux qui s'y ajoutent ce sont les électeurs qui vont au gré du vent, au gré du marché politique du moment, des promesses qui leur sont faites. Le gros problème de Saied ce sera cet immense Parti de l'Abstention, celui qui a brillé par son absence lors du référendum. En fait c'est lui le grand vainqueur de cette Consultation qui n'avait de populaire que le nom…
Comment aller chercher ces abstentionnistes ? La réponse est dans les promesses et engagements du chef de l'Etat, dans l'immense espoir qu'il a soulevé après la décennie noire. Et niveau promesses Saied y est allé copieusement dès la campagne électorale de 2019. Place aux actes puisque selon toute vraisemblance il aura toutes les manettes. Il voulait toutes les clés, il les aura. Reste maintenant à faire ce qu'il a dit, tout ce qu'il a dit et dire en toute transparence ce qu'il fera. Là où l'attendent les citoyens ce sont surtout dans les dossiers économiques et sociaux, et c'est justement cela le talon d'Achille, le ventre mou de tout ce bouillonnement politique…
Les prochaines semaines et mois seront très animés, un peu trop d'ailleurs, jusqu'aux législatives du 17 décembre 2022 et bien au-delà puisqu'après ce scrutin on risque de basculer dans une longue précampagne électorale en vue de la présidentielle de 2024. Une campagne électorale permanente qui est le meilleur ennemi de l'économie, alors que le vrai enjeu, la vraie bataille est économique. Il faut craindre, du fait de la nature guerrière du président de la République, que le pays soit embarqué dans des combats politiques qui risquent de brouiller sa trajectoire.
Qui parle de l'économique ? Presque personne, la politique dévore tout l'espace, tous les esprits. La Tunisie négocie sec en ce moment même avec le FMI, des discussions autour des réformes qui scelleront son avenir. Qui s'en soucie ? Presque personne. Même l'UGTT ne parle plus. Tout est politisé à outrance. S'il y a une bataille à livrer, c'est contre ça. Et la désintoxication des têtes doit commencer de suite pour que les vrais enjeux – l'économie essentiellement – aient une petite chance d'exister. Autrement le pays file droit vers un cataclysme.

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