Arrêter la mascarade. Désigner un gouvernement de sauvetage économique. Organiser des élections présidentielles anticipées. Avec toute la politesse qui sied aux gens de bonne éducation, Fadhel Abdelkefi a lancé hier 18 décembre un appel solonnel au président Kais Saïd, le sommant presque d' arrêter la mascarade, de désigner un gouvernement de sauvetage économique et d'organiser des élections présidentielles anticipées. Dans une vidéo postée sur sa page officielle fb et à laquelle ne manquait qu'un habillage en noir et blanc, le ton grave, l'ancien jeune et tonitruant ministre des Finances sous le terrible gouvernement Chahed où il avait dû souffrir le martyre..., s'était par la même occasion et par ricochet adressé au peuple de Tunisie. Le ton grave, pour un peu et l'on se croirait sous Occupation ! Et à bien y regarder, nous sommes en quelque sorte bel et bien sous Occupation, celle qu'une forme de tyrannie exerce sur les esprits et que la misère et le miséreux quotidien alimentent et nourrissent. La mascarade ? Ce sont à la fois et le processus ayant présidé à l'organisation des élections législatives du 17 décembre dernier et le taux d'abstention record enregistré : un peu plus de 90% des Tunisiens en âge de voter ont boudé les urnes. Un cinglant désaveu du pouvoir. Soutenir le contraire, serait être dans le déni, ce qui est bien plus grave qu'une mascarade. Samedi 17 décembre 2022, 12 ans après Sidi Bouzid, Bouazizi et tout et tout, le peuple n'est tout simplement pas allé voter. Par choix. Son message est on ne peut plus calme et plus clair . En écho, me revient ce message d'un grand et fin observateur : الشعب لم يخرج اليوم ، هذا يعني انه سيخرج بكثافة قريبا… . Jawhar Chatty Que se passe-t-il en Tunisie? Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!
