Le suspense n'aura pas duré longtemps, pour un voyage dont le monde entier attendait beaucoup, surtout les Palestiniens martyrisés jour et nuit par l'armée israélienne : "Nous restons convaincus qu'Israël a non seulement le droit mais aussi l'obligation de se défendre et de faire tout ce qui est en son pouvoir pour que le 7 octobre ne se reproduise plus jamais", a déclaré le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken ce vendredi 3 octobre après son entretien avec le président israélien Isaac Herzog… C'est le même discours qu'il a tenu il y a à peine 3 semaines, sur les mêmes lieux et le même que celui du président américain Joe Biden le 18 octobre dernier. La seule chose qui a un peu changé, et encore : Blinken souligne la nécessité de protéger "les civils pris sous les tirs", à Gaza et en Cisjordanie occupée, et d'"apporter de l'aide à ceux qui en ont désespérément besoin". Un peu faible comme cahier de charges pour le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. Autre sujet de discussion : veiller à la continuité de l'aide humanitaire, qui arrive au compte-gouttes, à peine une vingtaine de camions par jour alors qu'avant le blocus imposé par Tsahal depuis 4 semaines il en arrivait entre 200 et 500 quotidiennement. Reste à savoir comment techniquement augmenter le rythme alors que les bombes pleuvent et que Netanyahu a martelé hier, entouré de soldats cagoulés et lourdement armés, que la guerre ne fait que commencer. Le chef de la diplomatie américaine a conversé ce vendredi matin avec le Premier ministre israélien et a pris part à la réunion du Cabinet de sécurité. Hier jeudi avant de s'envoler pour Tel-Aviv Blinken avait déclaré : "Nous allons parler de mesures concrètes qui peuvent et doivent être prises pour minimiser les dommages causés aux hommes, aux femmes et aux enfants de Gaza"… Peut-être qu'il en dira un peu plus dans la journée sur place ou en Jordanie où il est attendu ce week-end.
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