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France-Loi sur l'immigration : Le socialiste Laurent Fabius et les Sages du Conseil constitutionnel rendront à la nation sa Grandeur
Publié dans Tunisie Numérique le 21 - 12 - 2023

Moins de 3 millions de téléspectateurs ont jugé utile de rester devant leurs écrans durant les deux heures d'interview du président Emmanuel Macron hier mercredi 20 décembre dans la soirée, dans "C à vous", sur France 5. Ce chiffre livré ce jeudi par Médiamétrie, à lui tout seul, résume le discrédit qui frappe la parole présidentielle. On a connu le chef de l'Etat dans une bien meilleure forme. Et puis il y a le fond de l'intervention. Surréaliste, ubuesque…
Macron a défendu énergiquement la Loi très polémique sur l'immigration. Il a martelé que dans l'ensemble c'est un bon texte, "qui reste utile" et que c'est le "bouclier" qui "manquait" à la France. Il a balayé d'un revers de la main les accusations selon lesquelles cette Loi est un pur produit de l'extrême droite de Marine Le Pen.
Il a ajouté d'autres tirades pour justifier un texte d'une dureté sans précédent qui remue le pays, et c'est un début. Bon, le président de la République est dans son rôle, après tout s'il ne défend pas ce texte phare qui le fera. Sauf qu'il sera difficile de faire avaler aux Français qu'il n'y a pas les prémices d'une crise politique majeure. Quand un quart des députés du camp présidentiel votent contre un texte ou s'abstiennent on ne peut pas asséner qu'il n'y a pas un énorme problème à la tête du pays. Ce déni est tout simplement pas possible.
Et si cela ne suffisait toujours pas pour convaincre le palais de l'Elysée qu'il y a le feu au lac il y a ces 32 villes de gauche dont Paris qui ont ouvertement sonné la rébellion en disant qu'elles n'appliqueront pas les dispositions de cette Loi qui ciblent les étrangers. Il y a aussi l'appel véhément de ces 150 personnalités qui ont demandé à Macron d'enterrer tout bonnement ce texte hautement explosif. Et puis il y a la fronde de la CGT, qui a appelé à "la désobéissance civile" et à "des actions d'ampleur" contre la Loi immigration.
C'est tout de même suffisamment problématique pour que le pouvoir en place s'y arrête. Et puis les problèmes le chef de l'Etat les a lui-même pointés du doigt dans son entretien d'hier. Il a parlé des points qui heurtent le Pacte républicain et a confié qu'il avait souligné ces failles avant le vote, mais qu'au nom du compromis pour que le texte passe au Parlement la droite a imposé ses vues. Macron a ajouté qu'il s'en remet à la sagacité du Conseil constitutionnel pour gommer ce qu'il y a à gommer…
Pourtant ce n'est pas ce que disait le large sourire du responsable de tout ce bazar, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, après le vote à l'Assemblée nationale. Il est plus probable que la majorité s'est dit qu'un texte, quel que soit le prix pour l'honneur du camp présidentiel, est préférable à un deuxième camouflet qui pour le coup rendrait impérieuse une dissolution du Parlement.
Par ailleurs Macron et les siens se sont certainement dit qu'un bon ballon d'essai sur l'immigration ça ne mange pas de pain. Si ça passe ça passe – après tout pourquoi pas avec la droitisation de la société française – ; si ça cabre trop le gouvernement pourra toujours reculer et fléchir dans l'application des dispositions du texte… Sinon on renvoie la patate chaude au Conseil constitutionnel et puis voilà. En fait ce sera la fronde populaire et le Conseil constitutionnel à la fois.
Tous ces problèmes atterrissent dans le jardin du président de cette vénérable institution, Laurent Fabius, un socialiste pur jus (il est membre du Parti socialiste depuis 1974), plusieurs fois ministre, Premier ministre de François Mitterrand (plus jeune chef de gouvernement de la 5e République) et ancien président de l'Assemblé nationale. C'est un homme qui impose le respect par sa hauteur de vue…
À lui et à ses huit collaborateurs de déminer le terrain pour rendre à la France une Grandeur malmenée par la tambouille électoraliste. Fabius et compagnie ont un mois pour sauver ce qui peut encore l'être.

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