Le président de la République Moncef Marzouki a visité, hier mercredi 12 décembre 2011, le camp de réfugiés de Choucha dans le gouvernorat de Médenine, où il a rendu hommage à l'armée nationale pour l'assistance et le secours apportés aux 900 mille personnes environ qui ont fui la Libye depuis le déclenchement des violences en février dernier. Le travail exceptionnel accompli par les militaires au camp de Choucha, a-t-il affirmé, “a montré le haut niveau d'expérience et d'abnégation de l'armée nationale qui constitue un motif de fierté pour chaque tunisien”. “En plus de protéger la révolution et les frontières, l'armée nationale a joué un rôle humanitaire remarquable”, a-t-il souligné, rendant également hommage aux “gens du sud” et aux habitants de la région pour « leur sens humain élevé » et « l'accueil généreux » réservé aux réfugiés. Marzouki, qui était accompagné du ministre de la Défense Abdelkrim Zbidi et du général Rachid Ammar, chef d'Etat major des armées, a pris connaissance de l'activité quotidienne des militaires, allant de l'accueil et l'hébergement des réfugiés à l'assistance médicale et aux services de restauration. «Ces efforts considérables ont permis d'éviter une catastrophe humanitaire», a affirmé le médecin colonel Mohamed Soussi dans sa présentation. Le Président de la République s'est, également, informé des interventions des organisations internationales et des autres parties qui ont aidé la Tunisie à accueillir les centaines de milliers de réfugiés, donnant au monde un exemple d'humanité et de solidarité. Les réfugiés présents au camp, dont le nombre s'élève aujourd'hui à 3400 entre somaliens, érythréens, éthiopiens, ivoiriens et soudanais notamment, ont appelé le président à les aider à « partir ». Le président a également rencontré des habitants de la région qui se sont rués en masse vers le camp et pris connaissance de leurs préoccupations et de la situation « dans la région où manquent les attributs du développement et dont la vie économique dépend largement de la Libye». Ils ont déploré le manque d'emploi, la pauvreté et l'exclusion, et demandé la création de projets de développement pour améliorer leurs conditions. Marzouki a affirmé que ces régions seront en tête des priorités de l'Etat, appelant à faire preuve de « patience et de sens de responsabilité » pour que la Tunisie puisse sortir de la situation difficile et retrouver son rythme habituel. La Tunisie est sur la bonne voie pour surmonter les difficultés, grâce au gouvernement dont la composition sera soumise, jeudi, à l'approbation de l'Assemblée Constituante et grâce au “grand peuple tunisien qui a fait la révolution et qui est capable de réaliser la transition démocratique escomptée”, a encore dit le président de la République.