Tous les obstacles semblent aujourd'hui levés pour que les talibans puissent ouvrir un bureau de représentation au Qatar, un symbole du processus de paix engagé avec le principal groupe insurgé en guerre contre l'OTAN et le gouvernement de Kaboul. Cette vitrine, selon un diplomate américain rencontré lors de la conférence internationale de Bonn sur l'Afghanistan, le 5 décembre, ne devrait avoir qu'un “rôle d'intermédiation et non militant”. Le ministre des affaires étrangères afghan, Zalmay Rassoul, a assuré, mercredi 28 décembre, que cette représentation talibane ne signifiait pas “la reconnaissance de ce mouvement comme une force politique”. La veille, le président afghan Hamid Karzaï avait indiqué qu'il aurait préféré “l'Arabie saoudite ou la Turquie”, puisque “ce dialogue ne pouvait se tenir en Afghanistan”.