Le ministère japonais de la Santé a annoncé ce mercredi que le taux de natalité du pays a chuté à un niveau "dangereux" pour la huitième année consécutive, tandis que le gouvernement s'efforce d'augmenter le soutien aux parents. Selon les données publiées par le ministère, le taux de natalité au Japon, soit le nombre moyen d'enfants qu'une femme est censée avoir au cours de sa vie, a atteint 1,2 en 2023, bien en dessous du taux de 2,1 nécessaire pour maintenir la population stable. Ce taux a diminué par rapport au chiffre de 2022 qui était de 1,26, marquant la huitième année consécutive de baisse dans ce pays de 124 millions d'habitants. Une responsable du ministère de la Santé, chargée des statistiques, a déclaré à l'Agence France-Presse que "la baisse continue du taux de natalité signifie que nous sommes dans une situation dangereuse". Elle a ajouté que "des facteurs variés tels que l'instabilité économique et la difficulté de concilier travail et éducation des enfants" peuvent expliquer cette baisse des taux. La diminution des naissances est un phénomène courant dans les pays développés, et le taux au Japon reste supérieur à celui de la Corée du Sud voisine, qui enregistre le taux de natalité le plus bas du monde à 0,72. Cependant, avec la population la plus âgée du monde après Monaco, le Japon s'efforce de trouver des moyens d'encourager un baby-boom et d'éviter une crise démographique imminente. Le Parlement a approuvé ce mercredi des modifications législatives pour fournir un soutien financier accru aux parents, améliorer l'accès aux services de garde d'enfants et augmenter les avantages des congés paternels. Il s'agit de la dernière initiative du gouvernement pour augmenter le taux de natalité, une question que le Premier ministre Fumio Kishida a mise en avant comme étant une menace urgente pour la société japonaise.
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